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37e marche du mouvement populaire

Un vendredi festif

La manifestation a coïncidé avec le 65e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération.

De nombreux citoyens ont investi Alger en ce 37e vendredi qui a coïncidé avec le 65e anniversaire du déclenchement de la guerre de libération. Une mobilisation remarquable a été constatée. Déjà vers 13h, une foule de citoyens est descendue dans la rue. Les axes convergeaient vers la Grande Poste, la place emblématique des manifestations, occupée par les marcheurs.
La mobilisation pour le changement de système a atteint, hier, une affluence assez visible. Illustrant cet état des lieux, une colonne d’une quinzaine de fourgons de la police stationnés à la rue Didouche Mourad a dû se retirer pour permettre aux manifestants de progresser en toute sécurité. Le défilé a retrouvé toutes ses couleurs, sa ferveur et sa force.
Peu après la fin de la prière du vendredi, des processions se sont formées à travers les principales rues de la capitale. La chose la plus remarquable est sans doute le retour de l’emblème amazigh. Il a été brandi par quelques manifestants au niveau de l’esplanade de la Grande Poste, la place Maurice-Audin et la rue Didouche-Mourad.
Un autre fait notable est que de nombreux manifestants ont porté des masques à l’effigie du détenu Lakhdar Bouregaâ, pour réclamer sa libération. Les manifestants n’ont pas manqué de désavouer le chef de l’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, qui a récemment minimisé l’ampleur du mouvement de contestation, qui se limitait, d’après lui, à «quelques éléments sortant dans la rue». Ils ont aussi réaffirmé leur opposition à la tenue de la prochaine présidentielle.
Scandant des slogans habituels, les manifestants ont dénoncé l’élaboration de la loi régissant les activités des hydrocarbures. Des banderoles et pancartes arborées faisaient «la jonction entre la révolution de Novembre 1954 et celle du 22 février 2019». Une banderole portant des photos des détenus a été arborée par des manifestants en provenance des quartiers de Bab El Oued et la Casbah.
Les femmes assidûment engagées dans les manifestations avec les hommes, ont participé massivement à ce 37ème rendez-vous hebdomadaire. Seule, accompagnée ou en famille, la gent féminine était présente en force hier. Tous les slogans habituels ont été repris par les manifestants.
Exceptionnellement, la 37ème marche a commencé la veille. Plusieurs manifestants venus de différentes régions du pays ont battu le pavé la veille, en écho à l’appel lancé sur les réseaux sociaux de se regrouper au niveau de la capitale lors du 65e anniversaire de la glorieuse révolution du novembre 1954. Beaucoup de manifestants ont passé la nuit sur le trottoir à Alger.

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