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L’ex-alliance présidentielle vole en éclats

Une brèche pour l’opposition

La mise sous les verrous du SG du RND, le président du MPA, les poursuites judiciaires contre le président de TAJ et de l’ex-SG du FLN signent la fin d’une époque.

Le règne sans partage exercé par les deux principales forces politiques du pays, le FLN et le RND et leurs alliés ( TAJ et MPA) tire inexorablement à sa fin. Les affaires de corruption, de dilapidation des deniers publics qui les ont éclaboussés s’apparentent à un cyclone emportant tout sur son passage. Il annonce sans coup férir un remodelage de la scène politique. Il constitue surtout une brèche ouverte pour une opposition qui a longtemps aspiré à une alternance au pouvoir. Les différents scrutins organisés depuis 1997 ont été tous remportés par le Rassemblement national démocratique et le Front de Libération nationale, deux partis qui constituent la majorité écrasante au sein de l’Assemblée populaire nationale et du Sénat, réduisant les partis d’opposition à une portion congrue, voire symbolique au sein de ces deux chambres. Les premiers coups de semonce qui annonçaient en fait leur descente aux enfers ont retenti le 22 février avec le début des marches pacifiques historiques. Un soulèvement populaire d’une ampleur inégalée depuis l’accession de l’Algérie à l’indépendance dont la revendication centrale était l’opposition à un cinquième mandat auquel aspirait l’ex-président de la République. Sous la pression d’un peuple déterminé à en finir avec l’ancien système et tous ses symboles, il finira par jeter l’éponge. Il démissionnera le 2 avril. Les deux partis majoritaires n’attendront pas cette date pour afficher des dissensions internes annonciatrices du processus de leur déconfiture. Leurs inconséquences seront étalées sur la place publique. Des déclarations aussi fracassantes qu’incendiaires donneront la preuve qu’une guerre sans merci est désormais déclarée. Le coup de grâce sera porté par les enquêtes et les poursuites judiciaires dont feront l’objet des responsables ayant exercé de hautes fonctions au sein de l’Etat. Elles déboucheront sur la mise sous les verrous du secrétaire général du RND Ahmed Ouyahia, du président du Mouvement populaire algérien Amara Benyounès, Le président de Taj Amar Ghoul et l’ex-secrétaire général du Front de Libération nationale doivent comparaître les jours prochains devant la Cour suprême. Ils risquent le même sort. Symboles d’un système décrié par le Hirak, leurs têtes ont fini ou finiront par tomber. L’alliance présidentielle qu’ils représentaient a volé en éclats. Elle signe la fin d’une époque et l’avènement d’une autre où les partis d’opposition ont longtemps vécu en marge des grandes décisions qui ont engagé l’avenir du pays. Tout comme ils n’ont pu peser ni sur les orientations politiques et économiques engagées par un système dont le mode de gouvernance a mené le pays vers une crise financière dévastatrice et une impasse politique inédite provoquée par la démission de l’ancien chef de l’Etat. Une opportunité qui, paradoxalement, s’offre à ces formations politiques marginalisées de redoubler d’imagination pour sortir de cet imbroglio, faire des propositions de sortie de crise qui permettraient au pays d’en sortir sans en payer le prix fort. Des initiatives qui doivent dessiner les contours de l’Algérie de demain où les compétitions électorales se tiendront dans un environnement sain et démocratique. La conjoncture y est propice et historique. L’opposition la saisira-t-elle ? La question est posée. Ce qui est certain c’est que les conditions sont réunies pour qu’elle sorte de sa léthargie…

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