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Près de 200 morts et 5000 contaminés durant le mois de ramadhan

Une férocité silencieuse

Le nombre de personnes infectées et de celles décédées a pratiquement doublé pendant le mois sacré malgré les appels quotidiens à la vigilance.

Le bilan est lourd. Il était redouté. Le nombre de contaminés, qui était de 3 127 le premier jour du Ramadhan, le 24 avril, est passé à 8306 le dernier jour du Ramadhan, soit une augmentation de 5179 cas en l'espace d'un mois, alors que le nombre de décès est passé de 415 à 600 durant la même période, enregistrant une progression de 185 cas en l'espace de 30 jours.
Le nombre de personnes infectées et de celles décédées a pratiquement doublé en ce mois sacré malgré les appels quotidiens à la vigilance. Le non-respect des gestes barrières, de la distanciation sociale... qui ont été davantage transgressés depuis le début du Ramadhan ont fait exploser les statistiques.
Les bilans quotidiens annoncés par le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus, Djamel Fourar, ont tous affiché trois chiffres, atteignant le record de 200 durant ce mois sacré. La courbe de l'évolution journalière de la pandémie de coronavirus indique qu'elle est en pleine ascension malgré des chiffres qui montrent que le nombre de guérisons est significatif, mais pas assez important pour indiquer un reflux de la maladie.
L'Algérie demeure toutefois un des pays les moins impactés dans le monde, mais pointe par contre à la troisième place des pays les plus touchés en Afrique derrière l'Afrique du Sud qui totalise 22 583 cas de contaminations et l'Egypte qui en affichait 17 265 selon un bilan arrêté le 24 mai. Elle occupe en revanche la peu reluisante seconde place concernant le nombre de décès précédée par l'Egypte qui en totalisait 764 à cette date devançant l'Afrique du Sud où l'on dénombrait 429 morts.
Ces trois pays sont désormais considérés comme les principaux foyers de la pandémie de coronavirus du continent. Le premier cas a été enregistré au pays des pharaons au mois de février alors que le Covid-19 faisait des ravages en Chine, son foyer originel. Rappelons que l'OMS, qui l'avait placée à l'époque sur une liste de 13 pays africains devant être «particulièrement vigilants» à l'égard de ce type de virus, avait indiqué que l'Algérie faisait partie des pays ne disposant pas du «matériel essentiel dont elle a besoin pour effectuer des tests sur un nouvel agent pathogène», ses propres capacités ne lui permettant pas d'être en mesure de dépister de manière autonome le coronavirus.
Un constat inquiétant! Le stress est monté d'un cran avec la publication d'une récente étude qui a qualifié l'Egypte, l'Algérie et l'Afrique du Sud comme les pays africains les plus exposés au coronavirus. L'Algérie a démontré depuis que sa gestion de cette crise sanitaire était remarquable.
Sa réactivité par rapport à la fulgurante et dévastatrice propagation du Covid 19, fermetures de ses frontières, des mosquées, des écoles, des marchés, l'interdiction, la suspension, de certaines activités commerciales, des transports publics, aériens, maritimes... lui ont évité le pire. Sans être épargnée elle a pu se préserver des scénarii italien, espagnol ou américain. Les Etats-Unis totalisent, à eux seuls, près du tiers des décès dans le monde avec près de 100 000 morts selon un bilan établi ces dernières quarante-huit heures. Ce n'est pas une raison pour baisser la garde ou de penser que l'on serait «immunisé» contre ce fléau. La bataille est encore loin d'être gagnée.
Les statistiques enregistrées durant le mois de Ramadhan démontrent de manière implacable que le danger guette et que l'on n'est pas à l'abri d'une catastrophe sanitaire. Les pouvoirs publics qui ont décrété que le port du masque «sur la voie et les lieux publics, sur les lieux de travail ainsi que dans tous les espaces ouverts ou fermés recevant le public...» est désormais obligatoire en ont pris la mesure. Il reste au citoyen de respecter toutes ces mesures qui feront barrage au Covid-19.
Pour ne pas compromettre un déconfinement qui pourrait être annoncé dans les prochains jours. L'espoir d'une vie normale d'ici le mois de septembre est possible.
à une condition. Laquelle? «Si la conscience des citoyens se conjugue avec la généralisation du port des bavettes, qui est un vrai rempart contre le virus et si la courbe des chiffres, notamment celle des décès, est favorable...» a indiqué le ministre de la Santé, de Population et de la Réforme hospitalière, Abderahmane Benbouzid. Ce qui n'est pas encore le cas.

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