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Recours de l’algérie aux financements étrangers

Une hypothèse très probable

Le déficit budgétaire est estimé à 2 780 milliards de dinars en 2021 contre 2 380 milliards de dinars prévus pour la clôture de l’année 2020, soit près de 14% du PIB.

Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, n'a pas exclu un recours aux emprunts extérieurs. «Le gouvernement recourra aussi au mécanisme de partenariat entre les secteurs public et privé (PPP), comme une des procédures visant à financer des investissements, financés jusqu'ici par le budget de l'Etat, à travers les ressources du marché» a révélé le ministre des Finances devant les membres du Conseil de la nation, tout en évoquant «l'éventuel recours aux financements étrangers pour des projets jugés stratégiques afin d'alléger la pression sur le secteur bancaire national, ainsi que l'élargissement du champ d'investissements privés nationaux et l'ouverture aux investissements directs étrangers grâce à l'abrogation de la règle du 51/49 pour les secteurs non stratégiques». En effet, le recours à des emprunts identifiés de manière sélective et bien encadrée peut constituer un instrument pertinent pour permettre le financement d'investissements marchands et, pour notre pays, la réalisation d'objectifs plus ambitieux en termes de développement, de croissance et de création d'emplois, d'autant que l'Algérie est membre de plusieurs institutions financières internationales et régionales, sans qu'elle bénéficie de prêts de ces institutions, du fait de sa politique affichée depuis 2005 de non-recours à l'emprunt extérieur. En outre, en mai dernier, le président Tebboune avait affirmé que l'Algérie a exclu de contracter des prêts auprès du Fonds monétaire international (FMI) et des organismes financiers internationaux, en dépit de la crise financière qui menace le pays, en raison de l'affaiblissement des cours du pétrole. «Je préfère emprunter auprès des Algériens que d'aller vers le FMI ou d'autres banques étrangères», car «lorsque nous empruntons auprès de banques étrangères, on ne peut parler ni de la Palestine ni du Sahara occidental», deux causes chères à Alger, a-t-il argué. Apparemment, les temps ont changé, au vu du déficit budgétaire criant qu'enregistre l'Algérie. Un déficit dû, en partie, selon le ministre des Finances, à la mauvaise gestion et notamment les multiples réévaluations des projets d'infrastructure de base et des programmes d'équipement. «Les réévaluations du coût des projets sont des éléments ayant participé au creusement du déficit budgétaire, qui atteindra un niveau record de plus de 20 milliards de dollars en 2021», a-t-il affirmé, hier, lors de la réponse aux préoccupations des membres du Conseil de la nation. À titre d'exemple, il citera le projet d'une pénétrante autoroutière Est-Ouest dont l'autorisation du programme initial était de 90 milliards de dinars, alors que l'autorisation du programme révisée est passée à 184,6 milliards de dinars. L'autorisation du programme d'une ligne ferroviaire électrifiée entre Oued Tlélat (Oran) et Tlemcen est passé de 49 milliards de dinars initialement à 196 milliards de dinars, soit une réévaluation de 400%. De même l'autorisation du programme du projet d'alimentation en eau potable devant relier Tamanrasset à In Salah est passé de 107 milliards de dinars à 204 milliards de dinars. Cette non-maturation des projets et des programmes d'équipements est devenue, soutient le grand argentier du pays, l'apanage de tous les départements ministériels qui lancent des projets sans maîtriser les coûts et encore moins les délais de réalisation. L'absence d'étude approfondie des projets conduit à la révision de leurs dotations. Pour étayer ses propos, le ministre a rappellé qu'en 2016 le déficit dû aux réévaluations était de 252 milliards de dinars, et 234 milliards en 2017, contre 581 milliards de dinars en 2018 et 759 milliards de dinars en 2019, alors qu'il sera estimé à 2 780 milliards de dinars en 2021 contre 2 380 milliards de dinars, prévus pour la clôture de l'année 2020, soit près de 14% du PIB.

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