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Offensive russe en Afrique

Une opération de charme qui agace

L'exploitation de ce gisement va bousculer bien des positions économiques puisqu'il propulsera l'Algérie au rang de leader de l'industrie sidérurgique et métallurgique africaine.

Tunis 30 septembre 2020. Le chef du Pentagone, Mark Esper, marque son territoire lors de sa première visite sur le continent africain. Il dégaine et «ouvre le feu» sur deux cibles toutes désignées: la Chine, mais surtout la Russie. L'objectif des Américains en Afrique, a-t-il affirmé, est de faire face «aux extrémistes violents qui représentent une menace», mais aussi «à nos concurrents stratégiques la Chine et la Russie».
Tout est dit dans cette phrase condensée, qui juxtapose la menace de l'extrémisme violent et la Russie ainsi que la Chine. Cette charge, qui cloue au pilori la Russie, préfigure de la «guerre» sans merci que vont se livrer les puissances agissantes sur le continent noir si riche en ressources naturelles.
En 2019 déjà, le président Vladimir Poutine avait réussi le pari d'organiser son premier sommet avec l'Afrique. Cerise sur le gâteau, il avait mis en avant la coopération militaire et de défense, Moscou se pose en défenseur de la stabilité du continent, en proie à des mouvements de contestation et au terrorisme. Ce projet géostratégique russe en Afrique repose, entre autres, sur l'intensification de la coopération militaire et industrielle, l'octroi des aides, l'annulation de la dette et une active diplomatie de présence. Mettant en avant son expertise militaire et nucléaire, la Russie bouscule le pré carré occidental, notamment français.
Sur le marché africain des hydrocarbures, de la construction de centrales nucléaires, des mines, les géants russes Gasprom et Rosneft répondent aussi présents. Pour ne citer que cet exemple parmi des centaines d'autres, l'exploitation de l'un des plus grands gisements de fer au monde, Gar Djebilet, à Tindouf, en Algérie, sera effective par la grâce des Russes.
L'ambassadeur Igor Beliaev a révélé que les spécialistes russes ont réussi à terminer les études de laboratoire sur la déphosphoration du minerai de fer de cet immense gisement. «La technologie testée dans le cadre de ces études peut être appliquée à l'exploitation industrielle du gisement», a affirmé le diplomate russe.
L'exploitation de ce gisement va bousculer bien des positions économiques puisqu'il propulsera l'Algérie au rang de leader de l'industrie sidérurgique et métallurgique africaine.
L'on comprend bien pourquoi l'opération de charme que mène Moscou envers l'Afrique agace aussi bien l'Oncle Sam que les anciennes puissances coloniales. Parce qu'elle gravite autour des enjeux géoéconomiques, géopolitiques et géostratégiques.

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