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Vaccin halal/haram: la fausse polémique

Après plus de 2 millions de morts, il ne s'agissait pas, pour certains, de s'inquiéter de l'efficacité et du risque de nocivité d'un vaccin, mais de sa composition licite où illicite!

Le «sputnik V» arrive et avec lui l'espoir de vaincre définitivement le maudit coronavirus qui a confiné le monde entier depuis plus d'une année et a emporté quelque 2 millions de personnes. En Algérie où tout est fin prêt pour lancer la vaccination et au moment où le ministère de la Santé a lancé sa campagne de sensibilisation pour inciter les citoyens à participer massivement à l'opération, voilà qu'une fausse polémique éclate. Plus que fausse, il s'agit d'une polémique stérile portant sur l'existence ou pas de substances illicites dans la composition du vaccin anti-Covid-19. Le président de la Coordination nationale des imams, Djelloul Hadjimi, a demandé, hier, au ministère de la Santé et au Comité scientifique chargé du suivi de la pandémie, de dévoiler la composition du vaccin choisi. À croire ce dernier, une telle démarche va, non seulement, permettre de mettre fin à la rumeur faisant état de l'existence de composants «haram» dans le vaccin importé par l'Algérie, mais aussi encourager les citoyens à dépasser leurs hésitations et accepter la vaccination. Pour Djelloul Hadjimi, c'est là la seule manière de couper l'herbe sous le pied de ceux qui cherchent à exploiter des rumeurs à des desseins inavoués. Hadjimi va même indiquer que sa coordination avait demandé auparavant des autorités sanitaires de prendre en considération cette question de vaccin «halal» et vaccin «haram». Il ne s'agissait donc pas pour la coordination de s'inquiéter de l'efficacité et du risque de nocivité d'un vaccin, mais de sa composition halal/haram! Et il semble que cela a été au coeur des préoccupations des experts scientifiques puisque le docteur Fourar, président du Comité des experts, a affirmé, sur les ondes de la Radio nationale que le «sputnik V» est «halal»! Si c'est le cas, c'est tant mieux, sinon cela ne pose aucun problème vis-à-vis de la religion. Chaque musulman le sait. Que dire alors du président de la Coordination des imams? Dans l'islam, «la nécessité autorise ce qui est interdit». Certes, sous certaines conditions dont la présence d'une contrainte ou d'un danger extrême, l'inexistence d'autres moyens pour le repousser sauf ceux qui dérogent à la char'ia, obligation de restreindre l'usage de la nécessité à repousser uniquement le danger ou encore s'assurer que le mal contenu dans l'interdit est moindre que celui contenu dans le cas de nécessité. Toutes ces conditions se vérifient dans le cas d'un vaccin contenant des produits illicites. Pourquoi alors chercher à convaincre les musulmans que le vaccin est halal puisque le danger du coronavirus est réel de l'aveu de tous les savants musulmans. Faut-il rappeler que les commissions des fetwas en Algérie et ailleurs dans le monde musulman avaient bien souligné que la situation épidémiologique était «une raison impérieuse pour la suspension de la prière collective et celle du vendredi au sein des mosquées (...) afin de préserver la vie humaine, tel que l'a ordonné Dieu dans le verset: «Et ne vous tuez pas vous-mêmes, Allah, en vérité, est Miséricordieux envers vous». Les savants avaient même appelé les malades atteints du Covid à ne pas cacher leur maladie car c'est «un péché».

De Quoi j'me Mêle

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