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Le président de la République hausse le ton et avertit les lobbies ciblant l'armée

«Votre combat est désespéré»

La sortie du président de la République intervient dans un contexte sécuritaire régional foisonnant.

Ce n'est pas avec un tweet ou une simple allusion contenue dans une déclaration publique que le chef de l'Etat a lancé ses mises en garde. C'est à partir du siège du ministère de la Défense nationale que le président Abdelmadjid Tebboune a directement averti ceux qui osent encore s'attaquer à l'Algérie et à son armée. Dans une allocution au siège du MDN devant les cadres et personnels de l'ANP, le président de la République a affirmé qu'il «fera face aux lobbies ciblant l'Armée nationale populaire par des campagnes désespérées». Dans sa déclaration suivie en visioconférence par les commandants des forces, des six Régions militaires et des Grandes unités et Ecoles supérieures, le président a relevé que «la position nationale constante de l'ANP, digne héritière de l'Armée de Libération nationale, dérange les ennemis de l'Algérie parmi les haineux, les envieux et ceux qui se cachent derrière des lobbies, toujours prisonniers d'un passé à jamais révolu». Plus explicite, le chef de l'Etat précise que ces lobbies sont identifiés et surtout «connus par leurs ramifications et leurs instruments et auxquels nous ferons face». S'adressant aux cadres et éléments de l'ANP le président de la République s'est dit non étonné que ces lobbies s'acharnent dans «leurs campagnes hystériques pour attenter à votre moral», car, a-t-il ajouté, incapables de retenir les leçons du passé, «autrement ils auraient compris que ces campagnes désespérées aussi diversifiées soient leurs artifices et ruses, elles ne feront que renforcer l'adhésion du peuple autour de son Armée. Il a soutenu, dans ce sens, que «c'est là, la signification profonde du slogan -Djeich Chaâb Khawa Khawa- (Armée et peuple sont des frères) scandé par des millions de voix à travers l'ensemble du territoire national des semaines durant au vu et au su du monde entier». C'est là sa deuxième rencontre, en moins de quatre mois, qu'effectue Tebboune avec les cadres et personnels de l'ANP, mais cette dernière intervient dans un contexte sécuritaire régional foisonnant. Elle coïncide en effet avec ces attaques incessantes et répétées du Makhzen envers l'Algérie. Au Makhzen, la cause est entendue: L'Algérie est un ennemi permanent et de ce fait il faut se préparer à en découdre avec lui à tout moment. Les propos irresponsables balancés par le consul marocain en mai dernier à Oran affirmant que «l'Algérie est un pays ennemi» ont le mérite de la clarté et traduisent parfaitement ces recommandations bellicistes du royaume à ses officiels civils et militaires comme il se garde bien d'actionner ses lobbies et ses «théoriciens» de la guerre. Leurs cris d'orfraie se sont transformés en jérémiades depuis que l'Algérie a annoncé dans la mouture de l'avant-projet de la Constitution qu'elle pourrait permettre à son armée de participer à des opérations en dehors de son territoire. Ce qui devrait lui permettre de renforcer, de manière décisive, son influence diplomatique et sa capacité de négociation globale pour tout ce qui concerne la stabilité et la sécurité dans notre région. Pris à son propre piège, le Makhzen s'emmêle les pinceaux au sujet d'une base militaire installée à quelques kilomètres de la frontière algérienne. Il rend publique l'information avant qu'il ne se sente obligé de la démentir. Le 30 mai dernier, l'armée marocaine a démenti la construction d'une «base militaire» près de sa frontière avec l'Algérie, affirmant qu'il s'agit seulement d'une «petite caserne à vocation d'hébergement de troupes». Le second événement coïncidant avec la sortie du président Tebboune au MDN est cette prétendue présence militaire américaine en Tunisie voisine. Les Américains qui volent au secours de la Tunisie considérant que la Russie entretient le brasier libyen qui menace la sécurité régionale s'offrent de fait le droit d'installer une base militaire à Djerba située à quelques encablures des territoires libyens. Face à cette menace, les deux pays ont convenu de répondre aux problèmes de sécurité communs, par une concession accordée par la Tunisie à l'armée américaine à Djerba. Et voilà l'Africom qui pose un pied en Afriquie du Nord. Cette information «fuitée» par l'agence Reuter a soulevé un tollé au sein de la classe politique. Hier, le journal tunisienumérique, rapporte que le député indépendant, Saïd Safi a demandé au président de la République, ainsi qu'au ministre de la Défense, d'apporter «des précisions quant aux informations en rapport avec la présence de bases militaires et de troupes américaines sur le sol tunisien». La même source a ajouté que le député a appelé à auditionner le ministre de la Défense, «pour éclaircir la position du gouvernement par rapport à la présence ou l'installation de bases militaires américaines ou autres dans le pays».

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