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Ouverture de la saison estivale à Béjaïa

Au milieu des tas d’ordures

Le wali a choisi pour lancer la saison estivale le complexe touristique les Hammadites.

Depuis trois jours, les ordures de la ville de Béjaïa n’ont pas été évacuées en raison de la fermeture de la Route nationale 24 qui mène vers la décharge publique de Boulimat, par les habitants d’une dizaine de villages qui réclament la fermeture des débits de boissons et autres cabarets implantés dans la région, induisant, à leurs yeux, « une situation d’insécurité totale». Ces trois jours de rejets continuels ont fait des différents quartiers de la ville de Béjaïa une sorte de dépotoirs d’ordures à ciel ouvert.
C’est ce moment précis que le wali de Béjaïa, répondant à un calendrier officiel, a choisi pour ouvrir, hier, officiellement la saison estivale au complexe touristique étatique, les Hammadites, osant même parler de «très bonnes conditions d’accueil mises en place pour les estivants qui auront choisi la wilaya de Béjaïa pour leurs vacances d’été». De quelles «bonnes conditions», parle le chef de l’exécutif de la wilaya, lorsqu’on constate que la ville du chef-lieu étouffe sous les ordures ménagères non évacuées depuis trois jours pour une histoire de fermeture de route qui n’émeut personnes. Peut-on accueillir les estivants dans de pareilles conditions ? Assurément pas ! Ajouté aux conditions hygiéniques qui minent les plages, non nettoyées encore n’était-ce le geste de la DJS et le mouvement associatif dans une action qui a touché uniquement la plage de Tichy, la réalité est terriblement amère. Elle est aussi loin d’échapper au commun des mortels. Qu’à cela ne tienne ! la saison estivale est ouverte. Les gens peuvent aller se baigner dans des conditions qui laissent à désirer, mais sous la bienveillance de la Protection civile qui a toutefois bien joué son rôle en mettant en service ses équipes et rendant opérationnelles ses antennes d’intervention. Il n’y a d’ailleurs que ça de positif, devrions-nous noter, dans une wilaya qui a pour réputation de recevoir chaque année des millions d’estivants sur son littoral qui s’étale sur 100 km avec ses 33 plages autorisées à la baignade. N’en parlons pas de la qualité de l’eau de baignade. C’est une autre paire de manches dont on fait à peine référence. Lorsqu’on sait le nombre de points de rejet en mer des eaux usées et le peu de stations d’épuration existantes, on devine une autre réalité amère que personne ne peut, en principe ignorer. A Béjaïa, on prend les mêmes conditions et on recommence. Ça ne date pas d’aujourd’hui. C’est comme cela depuis toujours. Les saisons estivales passent et se ressemblent toutes pour une économie de plus en plus en baisse pour de multiples raisons liées, comme souligné, aux mauvaises conditions de séjour mais également aux sempiternelles fermetures de routes qui font fuir les plus téméraires des estivants. A bon entendeur salut !

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