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Inondations, accidents, routes bloquées et dégâts considérables

Désastre à Illizi

La ville est sous les eaux depuis presque 10 jours. Le silence inexplicable des autorités intrigue les habitants.

La wilaya d’Illizi paie un lourd tribut aux inondations. Depuis presque 10 jours, des dizaines de blessés ont été sauvés, des maisons submergées par les eaux et la boue après le débordement des rivières, des routes bloquées, des poteaux d’électricité déracinés, voitures et camion noyés. Mêmes les chameaux n’ont pas échappé à cette catastrophe. Les images partagées sur les réseaux sociaux, parlent d’elles-mêmes. Un véritable désastre a touché notre Sud ! Depuis le week-end dernier la ville d’Illizi souffre en silence. Les inondations ont tout ravagé. Bien évidemment, les dégâts enregistrés sont sans appel. Les habitants de cette ville sont en détresse. Le plus dramatique est que l’une des rivières dont le niveau est monté est devenue depuis quelque temps une décharge publique, ce qui fait qu’après le déluge, la ville est submergée de saletés et les bouteilles en plastique remontent à la surface. Un double drame, puisque le désastre écologique vient accentuer la situation. Loin d’exagérer, le Sud est en alerte ! Afin de mieux cerner la situation et avoir plus d’informations et d’explications, nous avons contacté les services de la willaya d’Illizi et la wilaya déléguée de Djanet. Malheureusement, aucune information n’a été donnée et chaque service renvoyait la balle à un autre. Les informations nécessaires n’étaient pas là. Les autorités et services concernés ne se sont pas rendus sur les lieux de la catastrophe et c’est sans surprise, les habitants sont délaissés et livrés à eux-mêmes! Contacté par nos soins, le service de communication de la direction générale de la Protection civile a indiqué que le niveau d’alerte reste élevé. « Nos unités, sont intervenues pour le sauvetage de 10 personnes cernées par les eaux en crue de oued Takhemalt », a indiqué à L’Expression le lieutenant Benaïda Hakim. Il a souligné que jusqu’à présent aucun mort n’a été enregistré. « Aucune perte humaine n’a été enregistrée. Les inondations ont causé d’importants dégâts matériels, perturbé l’alimentation en eau et en électricité ainsi que la circulation routière », ajoute-t-il en précisant que les services de la Protection civile restent vigilants et prêts à intervenir.

Isolés depuis plus de 10 jours
Depuis ce désastre, des dizaines de familles ont fui la ville. C’est une véritable inquiétude pour les sinistrés. On note dans ce contexte, que les candidats qui ont passé la semaine dernière l’épreuve du BEM, ont été transportés par les forces de l’Armée nationale populaire.
« Nous vivons un drame. Nous sommes isolés, abandonnés et sinistrés », nous raconte Sheikh Marmouri, un habitant de Djanet, une des communes les plus touchées par les intempéries. Selon lui, sa ville est sous les eaux depuis presque 10 jours. « Le silence inexplicable des autorités intrigue les habitants », regrette-t-il en se demandant pourquoi aucune couverture médiatique n’a été faite, ni visite des autorités n’a été effectuée ? « Des dizaines de familles sont sinistrées, des localités sont sans électricité et sans eau depuis une dizaine de jours et tout cela passé sous silence ».
Il ajoute que « les récoltes sont endommagées et les cheptels disparus » ! On signale qu’à Aïn Abarbare, la situation est compliquée et la localité est isolée depuis plus de 10 jours. La montée de la rivière a bloqué toute la ville et les routes qui mènent vers cette localité. Aïn Jahdad reste aussi bloquée par les eaux et isolée. Au niveau de Tagaringarite, les habitants ont construit avec leurs propres moyens, des ponts et passerelle modestes pour parvenir à traverser la rivière ayant atteint le niveau d’alerte et pouvoir transporter des malades vers des hôpitaux. Beni Ouesken, reste la localité la plus sinistrée, où les inondations ont causé d’importants dégâts matériels, perturbé l’alimentation en eau et en électricité ainsi que la circulation routière.

L’Aïd dans les flots
Il est important de souligner dans ce sens que les forces de l’Armée nationale populaire et ceux des éléments de la Protection civile ont pris en charge le transport des citoyens et des écoliers lors de l’examen de 5e année primaire et BEM. « Sans l’intervention des militaires nos habitants auraient péri. Il y a une cellule de crise qui est installée depuis le début des intempéries, mais malheureusement elle ne sert à rien. Pis encore, le wali délégué de Djanet, a préféré célébrer la fête de l’Aïd en dehors de la ville et laisser les habitants livrés à eux-mêmes ! », fait savoir un jeune de Djanet. A présent, Djanet, Aïn Abarbar, Tindjadar, Jahdad, Beni Ouesken et Oued Takhemalt restent des villes sinistrées et isolées.

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