{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Quel statut pour les enfants sans filiation parentale

Dur d'être une pupille de l'Etat!

La majorité des enfants qui ont le statut de pupilles, est sans filiation parentale, abandonnée à la naissance.

Tel est le cas de dizaines d'enfants issus de relations extraconjugales. La plupart de ces sujets sont placés dans des centres pour enfants en détresse, n'ayant pour seul tuteur que la DAS (direction de l'action sociale). Cette dernière qui, au vu de la précarité des conditions sociales de ces enfants dits «enfants nés sous X», ne semble pas assumer pleinement sa responsabilité envers ces êtres dont le seul péché, est d'être venus au monde sans le vouloir. «Si j'avais le pouvoir, j'aurais interdit à ma mère biologique de me mettre au monde», a dit Saïda.Cette pupille de l'Etat, née d'une relation hors mariage, s'est retrouvée, après avoir été abandonnée à la naissance par sa porteuse, à la pouponnière du Pont Blanc à Annaba, puis au centre des filles assistées de l'Elysa, avant d'être adoptée par une famille. Notre interlocutrice a zappé cette période de sa vie, puisque, dit-elle, «mon drame a commencé après la mort de mon père, lorsque mes frères et soeurs m'ont révélé que j'étais une fille adoptive». Les propos de Saïda porteront déjà les séquelles irréversibles de sa nouvelle situation sociale. Mise à la porte pour des raisons d'héritage, à 35 ans, Saïda a un statut de SDF (sans domicile fixe), puisque, de par sa majorité, elle n'a pas le droit de revenir, à son premier foyer, le centre de l'Elysa en l'occurrence. Le cas est similaire pour toute pupille atteignant l'âge de la maturité. Ces enfants de l'Etat doivent voler de leurs propres ailes, ces ailes qui manquent à Saïda, de par le manque de travail et de logement surtout. Notre interlocutrice raconte, dans la détresse, qu'elle a, durant des mois erré dans la rue, pour passer la nuit, sur les bancs des services d'urgence des différentes structures hospitalières de Annaba, le Caroubier entre autres. Travaillant dans le cadre du filet social, Saïda a vu son contrat résilié, pour des raisons qu'elle ignore. Revendiquant ce droit, la jeune femme, selon ses propos, «subissait une avalanche d'insultes avant de se faire renvoyer par le chargé de la DAS de Annaba». La véracité de ces déclarations et bien d'autres nous a été impossible à vérifier puisque à chaque fois, le responsable, que nous avons tenté de joindre, était soit absent soit en réunion... Aujourd'hui, Saïda ne recherche pas «l'odeur» et le sourire de la mère qu'elle n'a jamais connue, mais plutôt une petite prise en charge sociale, pour la sauver des griffes de l'inconnu, auquel elle fait face. Avec l'amertume au bout des mots, Saïda le dit et l'espoir au terme de ses propos, elle nous dit elle: «On m'a donné votre numéro de téléphone et on m'a demandé de vous contacter, car votre journal est crédible et a beaucoup de poids chez les responsables.» De ce fait, et à travers une détresse émouvante, cette pupille de l'Etat, interpelle les pouvoirs publics, le ministère de tutelle et le wali de Annaba en l'occurrence, à mettre fin à son calvaire. Ce dernier, qui n'est pas uniquement celui de Saïda, mais de bien d'autres pupilles de l'Etat. par dizaines, ils ont observé hier, un rassemblement devant le siège de la wilaya de Annaba pour revendiquer leurs droits à une vie sociale digne de ce nom de la part de la DAS de Annaba et du ministère de tutelle. Vivant le déchirement psychologique au quotidien, les pensionnaires adultes du centre de l'Elysa, revendiquent le plus de chances possibles dans la vie, emploi et logement surtout. Par ailleurs, il convient de noter que le centre des filles assistées de l'Elysa jouit d'une réputation à même de lui devoir une fière chandelle. Car, chaque année, plusieurs de ces filles convolent en justes noces, avec au bout, des souvenirs, des cérémonies de mariages, le moins qe l'on puisse qualifier de traditionnelles, jusqu'au moindre détail.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours