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Gestion immobilière des cités Aadl

L’échec recommencé

Dire que Gest-Immo travaillera de concert avec les petites sociétés de jeunes, c’est acter la mort de cette seconde expérience.

Les directions générales de l'Aadl et de l'Ansej ont signé, mercredi, un accord confiant la gestion des ensembles immobiliers de l'Aadl à des microentreprises «labellisées» Ansej. Les deux Agences ont ouvert le «marché public» de la gestion des sites livrés en 2020. L'accord, qui court jusqu'en 2025, prévoit d'étaler cette pratique à l'ensemble du parc immobilier de l'Aadl, c'est-à-dire des centaines de milliers de logements. Les deux DG qui n'ont pas manqué d'afficher leur optimisme quant à la réussite de leurs projets ont omis de dire que l'expérience de confier la gestion des cités Aadl à des microentreprises a déjà été tentée, il y a quelques années et vite abandonnée, en raison de l'inexpérience des jeunes patrons. Il faut savoir que la gestion immobilière est un métier qui s'apprend. N'est pas syndic qui veut.
La question qui s'impose d'elle-même est de savoir si les responsables de l'Aadl ont tiré les enseignements de leur première expérience. On n'en saura rien du tout, puisque lors de la cérémonie de signature de l'accord ni le DG de l'Aadl ni celui de Gest Immo n'ont abordé le sujet. On saura par contre de la bouche du premier que l'entrée en jeu des microentreprises ne remettra pas en cause Gest-Immo. Celle-ci, qui se finance par les charges locatives que règlent mensuellement les colocataires n'est donc pas remise en cause ni responsabilisée par rapport à la situation quasi dramatique que vivent des milliers d'habitants.
Le mot «dramatique» a bien sa place, lorsque des personnes âgées se voient obligées de monter plus d'une dizaine d'étages à pied parce que l'ascenseur est en panne depuis près d'une année. Retenons que le DG de l'Aadl dit avoir préconisé l'association des microentreprises en raison de nombreuses plaintes que son administration reçoit. Les plaignants évoquent très souvent les pannes d'ascenseurs, censés être sous la responsabilité de Gest-Immo, laquelle a montré son absence de professionnalisme dans la gestion de grands ensembles immobiliers. Dire donc que cette entreprise travaillera de concert avec les petites sociétés de jeunes, c'est acter la mort de cette seconde expérience.
Quel sera le rôle des nombreux employés de Gest-Immo, si les microentreprises s'occupent «du nettoyage, du suivi et de l'entretien, dans le cadre de la concrétisation d'une nouvelle vision adoptée par les deux ministères en matière de gestion des cités Aadl», comme le stipule l'accord? Et, disons-le clairement, le DG de l'Aadl a fait montre d'une certaine légèreté en se contentant de dire qu' «il s'agit plutôt de créer une synergie entre les deux parties pour assurer de meilleurs services de gestion de ces cités». Quelle synergie? Qui décidera du rôle de chaque intervenant? N'est-ce pas l'absence d'une fiche technique claire des missions de chaque entité qui a fait capoter la première expérience? Qu'en est-il du professionnalisme des cadres et employés de Gest-Immo, ainsi que des jeunes entrepreneurs?
L'Ansej et l'Aadl ne sont-ils pas en train de rééditer l'échec? Toutes ces questions que se posent les colocataires, véritables patrons de Gest-Immo, à travers les charges locatives qu'ils payent mensuellement, sont légitimes. 

De Quoi j'me Mêle

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