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Pluies automnales à Bouira

l’ONA mobilise ses troupes

Le mauvais entretien des avaloirs, l’incivisme de certains citoyens sont les deux éléments avantageant les inondations.

Le temps brumeux et les avertissements des services météo, ont fait réagir les responsables qui se sont empressés depuis avant-hier à mener une vaste campagne de nettoiement des caniveaux et autres collecteurs du chef-lieu de wilaya. Même si ce travail, comme nous le précise Amar Khendriche directeur de l'Office national d'assainissement, ne date pas de dimanche, mais s'étale sur toute la période estivale où les personnels de l'ONA s'attellent à l'entretien de l'ensemble des réseaux, le danger imminent fait que les opérations sont plus fréquentes. L'ONA, qui a la charge de ce dossier, intervient quotidiennement dans 32 communes sur les 45. Cet organisme ne peut répondre à la totalité de la demande de plus en plus importante en raison des extensions qu'auront connues toutes les agglomérations.
La majorité des villes de la wilaya a été bâtie sur les bords des oueds. Le mauvais entretien des avaloirs, l'incivisme de beaucoup de citoyens notamment ceux qui jettent partout leurs gravats et autres déchets sont les deux éléments avantageant les inondations. En prévision des orages automnaux, connus pour leur danger, et par anticipation, la wilaya vient d'établir un programme de nettoyage à travers 12 chefs-lieux de daïras. Ce programme annuel implique toutes les communes. Ce programme, qui se résume au nettoyage des avaloirs, des nids d'oued, le désherbage, la collecte des sachets en plastique... se devait d'être une opération quotidienne à la charge des communes. Si certaines comme la commune d'Ahl El Ksar, ont pris les devants en organisant des campagnes de volontariat, pour d'autres, certains élus ont préféré attendre la providence et ce jusqu'à ce que d'autres viennent se substituer à eux et fassent le travail à leur place.
La population de cette commune ainsi que les associations ont recouru à une opération qui est venue à bout des herbes sauvages qui avaient envahi les espaces ainsi que le nettoyage des rives de l'oued qui traverse la commune. S'agissant du chef-lieu de la wilaya et pour rappel, bon nombre de quartiers de Bouira sont érigés sur des nids d'oued. C'est le cas précisément du boulevard Dubai qui va de l'hôtel Soffy jusqu'à la cité Cnep dite cite des Chinois en référence à l'entreprise qui l'a réalisée.
Chaque année, à l'occasion des pluies automnales, les eaux inondent le rond-point devant la cour de justice. Le danger concerne aussi les deux trémies sur la RN5 au lotissement Hocini et celle du pont Sayah au centre-ville. Ces deux passages sont fermés à chaque averse en raison des pompes qui, le plus souvent, sont en panne. Parce que le centre-ville est situé en aval du reste de la ville, ces zones sont sensibles et subissent les aléas de la nature à chaque automne et hiver.
L'ensemble du bâti, dans cette partie, date des années coloniales et la moindre pluie met les habitants dans des conditions des plus lamentables. L'incivilité des citoyens de son côté, participe à l'augmentation des risques. Les sachets, les gobelets, les ordures ménagères... jetés à même le trottoir, obstruent les caniveaux et bouchent les canalisations. Un autre phénomène se perpétue au vu et au su de tous. Des délinquants volent les couvercles en fonte des caniveaux et les vendent à ces acheteurs venus des autres wilayas et qui achètent des matières plastiques et des matériaux ferreux.
L'Office national de l'assainissement ne peut pas répondre à lui seul à l'urgence. L'Assemblée populaire communale, l'Opgi, la wilaya qui disposent de moyens matériels se doivent de participer concrètement aux mesures préventives et ne pas se manifester par occasions quand le responsable est là.
Les citoyens aussi, pour leur part, sont interpellés et les associations qui se bousculent à l'heure de l'attribution des subventions doivent participer à travers des actions de volontariat.
L'ONA, Nadhif, les deux Epic en charge du problème, ne peuvent pas être partout, surtout qu'en matière de matériel, ces deux entreprises publiques sont le parent pauvre actuel. Précisons que chaque année en cette fin d'été et avec l'approche de l'automne, le temps se corse. Des averses violentes, rapides, causent des dégâts dans des villes construites sur des nids d'oued, à l'image de la nouvelle-ville de Bouira, une partie de la Zhun de Sour El Ghozlane, la ville de Bechloul pour ne citer que ces cas.
La cause essentielle demeure l'obstruction des avaloirs et des voies de dégagement des eaux pluviales. La tendance à jeter toute sorte de détritus dans les oueds et l'absence de décharges dans certaines communes ont une autre raison à l'origine des inondations.
La ville de Bechloul a connu il y a quelques années un débordement de l'oued Ziane qui a causé de gros dégâts aux habitants et riverains de cet oued. Le réseau associatif, les élus communaux, les entrepreneurs locaux peuvent apporter un plus en adhérant plus concrètement à des opérations périodiques.

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