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Après plus de 50 jours de confinement

L’overdose numérique

L’utilisation des multiples canaux de communication a explosé depuis le début du confinement. Cette ultra connexion a poussé au stress et à la saturation.

«C'est bon, cachez-moi ce bidule, je ne veux plus me sentir envahie!», peste, Fazia, cette mère de famille saturée par les «assauts» ininterrompus qu'elle reçoit sur son portable. «Il y a trop de mauvaises nouvelles, trop de fake news qui impriment à notre quotidien une anxiété ambiante», se plaint cette dame mère de deux enfants en bas âge. Depuis le début du confinement, avec l'expérience du télétravail, l'utilisation des multiples canaux de communication a explosé. Cette ultra connexion avec sa cohorte d'alertes et de notifications a poussé au stress et à la saturation. Le citoyen est envahi par une nuée d'outils numériques jusqu'à l'overdose: Groupes Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat, WhatsApp, vidéoconférences, conférence en zoom, font le quotidien des Algériens. Pour de nombreux citoyens ces moyens ont été salutaires puisqu'ils ont permis de «tenir» et de maintenir le lien social. Il fallait garder ce sentiment d'être en contact avec ses proches, mais cela a entraîné une explosion de vidéos, de messages, d'appels téléphoniques, de commentaires, d'é-mail et souvent de fake news qui amplifient la détresse omniprésente de cet ennemi virtuel le Covid-19. Des choses, dont on use, on en abuse et c'est l'effet boomerang. Au lieu d'atténuer l'effet stressant du confinement, c'est l'exact contraire qui s'est produit. De l'avis des psychologues, cette logorrhée démultipliée est très néfaste pour la santé mentale. «Je pensais que travailler à partir de la maison était une aubaine, mais au bout de la journée je me sens deux fois plus fatiguée qu'en mode de travail en temps normal», se plaint Amina, architecte de profession. Les belles promesses du télétravail qui se dessinaient au tout début du confinement qui a commencé le 25 mars, ont été rattrapées par une dure réalité. «Il n' y a plus de parallèle entre le travail et la vie privée On est vite envahi par son PC qui ne nous quitte plus un instant», regrette Wassim, journaliste gestionnaire d'un site électronique. «Toutefois, se console-t-il, en cette période de crise, cette façon de travailler nous permet de continuer à faire son job sans être exposé au virus. On ne peut donc que se réjouir.»
Le monde virtuel n'est que vanité car rien ne vaut la vie réelle, la chaleur des voies humaines, le gazouillis des oiseaux et le froufrou des arbres caressés par le vent... «Rien ne vaut une marche à l'air libre», assure ce patron, fatigué de pédaler sur un vélo-maison. Les mois de confinement marqueront à jamais la vie des humains. C'est une case vide. Une entaille dans cette année 2020 qui ressemble à une longue parenthèse faite d'un temps dépaysé. Depuis le début du confinement, on a raté tous les plaisirs des saisons: les giboulées de mars, les doux frissons d'avril, quant au printemps, il a été orphelin de nos émerveillements. Alors, vivement le retour à... l'anormal. 

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