La dignité, en point de mire !

La marche de la justice fait l’objet ces jours-ci de sarcasmes et de moqueries à cause de ces histoires de magistrats qui ont pris l’énorme risque d’« avouer » publiquement qu’ils en avaient marre de travailler sur des « instructions », depuis le phone, et qu’ils voulaient tout de suite l’indépendance de la justice, surtout si l’on prend en compte que l’actuel ministre de la Justice fait partie du gouvernement de Noureddine Bedoui décrié, et que s’ils l’écoutent, c ’est en sa qualité de magistrat intègre, jovial et compétent. Il y a aussi et surtout ce problème de corruption sur les dossiers du foncier, de silence assourdissant sur les soi-disant erreurs de magistrats étourdis que sauve souvent l’appel. Les accointances avec d’autres fonctionnaires qui font dans la « débrouillardise » au quotidien, enfoncent aussi certains magistrats lesquels, quoiqu’ils fassent, seront toujours mis à l’index !
Tenez ! Pour fixer définitivement les sceptiques pour ce qui est de la manière de traiter les affaires qui mettent de l’ eau à la bouche des amateurs de scandales et autres machinations, de 2016 ! Désormais, rien d’officiel n’arrive aux citoyens parce que le juge d’instruction travaille seul et donc le secret de l’instruction est sauvegardé. Il n’y a pas de juge qui s’amuserait à jouer avec le pain des enfants en étalant le secret de l’instruction pour rien au monde. Rien ne vaut la continuité, la carrière et l’honneur d’être magistrat pour la vie. Le contraire signifie que l’exercice du métier ne vaut plus rien et adieu la fierté d’afficher le titre de juge ou de procureur. « Une chose est certaine : la réforme de la justice n’a pas entièrement donné les résultats attendus, mais si, les premiers bourgeons commencent à montrer le bout du nez. La preuve ? Il n’y a qu’à se référer aux témoignages internationaux pour se faire une nette idée de l’avancée de la réforme. Ceux qui sont pressés de tomber sur ces résultats, peuvent attendre, mais la réforme de la justice doit prendre du temps et nous sommes déjà au cinquième ministre de la Justice à s’occuper du secteur... qui a besoin, lui aussi, de temps. « Patience et longueur de temps, font plus que rage... », affirme l’adage, mais ici, la patience, la longueur et la rage sont à employer dans leur sens le plus pur du vocabulaire. C’est dire combien le temps est garant du succès de la réforme venue à temps dans la dignité secouer le cocotier et le débarrasser des insectes les plus nuisibles.