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Grève dans les transports, hier, à Tizi Ouzou

Les voyageurs pénalisés

À Draâ Ben Khedda, l’une des plus importantes villes de la wilaya de Tizi Ouzou, c’était l’anarchie totale.

Les transporteurs étaient en grève, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Tôt dans la matinée d'hier, les arrêts étaient noirs de monde. Un débrayage qui n'a pas été annoncé par les grévistes qui réclament des indemnisations et l'amélioration des conditions de travail, en ces temps difficiles marqués par la pandémie du Covid-19. De leur côté, les voyageurs estimaient que la décision d'entamer une grève devait être annoncée des jours auparavant, afin de permettre aux voyageurs de prendre leurs dispositions.
A Boukhalfa, l'une des plus importantes gares intermédiaires de la wilaya de Tizi Ouzou, les transports urbains chômaient. Il n'y avait point de voyageurs qui arrivaient des communes avoisinantes via le transport privé.
Les fourgons et les bus venant des communes limitrophes étaient en grève. Rares étaient les voyageurs qui ont trouvé un autre moyen pour arriver à temps. «Oui, j'ai dû faire appel à un ami qui venait en voiture. Je suis arrivé à l'arrêt, mais il n'y avait aucun fourgon qui passait. C'est là que j'ai su que les transporteurs étaient en grève», raconte un voyageur.
À Draâ Ben Khedda, l'une des plus importantes villes de la wilaya de Tizi Ouzou, c'était l'anarchie totale.
Les voyageurs qui affluaient vers l'arrêt s'amassaient sur place.
La situation a fait apparaître, quelques heures plus tard, certains clandestins qui appliquaient des prix exorbitants.
«Que voulez-vous que je fasse. Je suis obligé de prendre un clandestin pour 400 DA afin de rejoindre mon lieu de travail à Tizi Ouzou», affirme un citoyen qui tentait de faire baisser le tarif, en vain, tellement le clandestin le savait coincé.
D'autres voyageurs ont dû retourner à la maison, faute de moyens financiers leur permettant de payer le clandestin.
Toutefois, ce mouvement de grève n'a pas été totalement suivi. Certains transporteurs ont décidé de travailler omettant l'appel de leurs représentants, passant outre. «Je refuse de faire grève pour deux raisons: la première est que la situation ne le permet pas car les gens ont besoin de circuler pour vaquer à leurs affaires en ces temps de coronavirus, la seconde, la grève n'a pas été annoncée à l'avance pour permettre aux citoyens de prendre leurs dispositions», affirme un transporteur rencontré à Tigzirt.
À noter, par ailleurs, que le mouvement de grève a également touché le transport inter-wilayas qui a entamé son débrayage depuis hier. Les raisons évoquées sont les mêmes que celles des transporteurs des lignes locales.
L'indemnisation des mois non travaillés et l'amélioration des conditions de travail en sont les plus importantes causes. Mais du côté des voyageurs, la colère était perceptible. «Comment vont faire les gens qui travaillent dans d'au-
tres wilayas. Ils attendent depuis des mois leur retour et à la date venue, ils décident d'entamer une grève. C'est vraiment injuste», tonne un étudiant qui devait rallier l'université d'Alger.
Enfin, l'anarchie qui a caractérisé la journée d'hier pourrait se poursuivre aujourd'hui, car les transporteurs n'ont pas informé de leur grève ni de sa durée.

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