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L’œil au palais

Relevez la tête, victime!

Une séquence vécue dans un tribunal de la Mitidja nous est revenue, à la suite d’une virée dans cette même juridiction. C’était par une très mauvaise journée de la fin de l’hiver, que la jeune juge du pénal, appela les parties opposées dans une histoire d’escroquerie, un délit bien combattu par les juges du siège grâce aux redoutables articles de loi existants.
L’inculpé s’avança à la barre le premier. Vint le tour de la victime qui fit les premiers pas, tête baissée, les bras ballants. La présidente remarqua le manège et fit les gros yeux en lâcha machinalement, en direction du vieil homme, visiblement abattu par son statut : «Ecoutez, monsieur ! Vous êtes victime dans ce dossier, une victime est sous la protection du tribunal, comme tout le monde ici présent. Pourquoi donc vous dirigez-vous vers le prétoire, la tête baissée ? Voyons, relevez votre tête, c’est beaucoup mieux !» Un silence assourdissant accueillit le commentaire de la magistrate qui sera fort étonnée par la voix cinglante de la victime qui s’exclama contre toute attente : «Madame la présidente, je ne sais si j’ai le droit de vous répondre, mais je vais quand même le faire, si vous permettez.»
La juge cligna des yeux et répondit sans aucun problème : «Allez-y ! Mais, faites vite et pas trop long, svp !»
Du haut de ses 185 cm, le gus articula à haute voix : «Madame la juge, je n’ose pas lever la tête, car chez nous, celui qui essaye seulement de montrer sa tronche, risque de ne plus la retrouver sur ses épaules. Il y a des dizaines de cas de ce genre. C’est un risque que je ne prendrai jamais !»
Le lourd silence qui accueillit cette pertinente réponse, était religieux, poignant à la limite de l’angoisse. Il y avait de quoi !

De Quoi j'me Mêle

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