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Entre l’incurie des autorités locales et le manque de civisme de certains

Tous responsables!

Le maire, l’employé de l’APC ou le citoyen lambda, ils ont tous leur part de responsabilité. Le remède est le contrôle et la…sanction !

Après la catastrophe, l'heure est venue de rendre des comptes! Mardi dernier, l'Algérie a failli revivre un triste «remake» des inondations de Bab El Oued en 2001. Des torrents d'eau se sont abattus sur plusieurs wilayas du pays causant d'importants dégâts matériels et la mort d'un enfant de 8 ans. Le bilan aurait pu être beaucoup plus lourd sans la «baraka» divine.
Quelques heures après ces nouvelles, inondations de la fin de l'été, le chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné une enquête des services de sécurité afin de situer les responsabilités. Des têtes vont certainement tomber, des responsables vont payer (pour) leur incurie! Mais au-delà de tout populisme, qui est responsable de ce cauchemar auquel on a droit chaque année?
D'abord, il faut être honnête en disant que ce type d'inondations touche tous les pays du monde, même les plus développés, à pareille période. On ne peut évidemment rien faire face à Dame nature quand elle se déchaîne mais on peut limiter les dégâts. Or, en Algérie, tout a été fait pour... «amplifier» ces dégâts. Tout a commence avec l'attribution de certains projets, notamment de voirie qui passent «sous la table», souvent à des entrepreneurs qui n'ont rien à voir avec le métier. Ce qui engendre des malfaçons et comme évidemment il n'y a pas de contrôle, personne ne paye les pots cassés, tant qu'il n'y a pas eu de catastrophe. L'entrepreneur, ceux qui lui ont attribué le marché et ceux qui ne l'ont pas contrôlé sont évidemment responsables. Cela s'applique au problème des avaloirs que les autorités locales «oublient» de nettoyer. Le maire où l'élu local, qui ne remarque pas que les avaloirs de sa ville sont obstrués est un inconscient. Le chef de l'unité en charge de ces travaux est un irresponsable. L'employé qui fait semblant de travailler est un incompétent. Ils sont tous condamnables. Et le citoyen dans tout cela? Il a lui aussi une grande part de responsabilité.
Est-ce normal qu'en 2020, l'on continue de jeter ses détritus dans la rue? Un petit sac en plastique, un sachet de chips ou une petite bouteille d'eau peuvent boucher un avaloir et provoquer des inondations. Or, après les dégâts des choses bien pires ont été découvertes dans les canaux d'évacuation des eaux usées, à l'exemple de la culasse d'une veille voiture bien enfouie dans une bouche d'égout. Qu'a dans la tête celui qui a «osé» faire cela? Il est temps que tout le monde prenne ses responsabilités et qu'on finisse avec cette négligence et ce manque de civisme, qui vont finir par détruire le pays. L'enquête diligentée par la présidence de la République va certainement coûter la place à de nom-breux responsables. Mais ne faut-il pas prendre le problème à la source? Il est temps de mettre fin à l'anarchie et à la saleté qui empoisonnent notre environnement. Il faudrait mettre en place une batterie de lois afin de «réprimer» les pollueurs. Ces derniers doivent passer à l'amende. C'est le seul moyen qui pourrait leur faire changer de comportement. On a pu le voir durant la crise du Covid-19 avec l'obligation de porter le masque qui a fini entrer dans les moeurs par peur de recevoir une «prune».
Il faut faire de même avec l'environnement, de grosses sanctions pécuniaires qui vont mettre fin à cet incivisme et en même temps remplir les caisses de l'Etat. La sensibilisation que l'on a adoptée depuis des décennies, a montré ses limites. Il faut sanctionner et après, passer à la pédagogie. L'expérience du Rwanda, dont la capitale, Kigali, est devenue la ville la plus propre d'Afrique, peut nous inspirer.
Ils ont réussi cet exploit dans un laps de temps très court, alors que c'était pire que chez nous. La clé du succès est la sévérité envers tous ceux qui seraient coupables d'un geste contre la nature, mais aussi l'implication de tous, notamment la société civile. Ils ont instauré le dernier samedi de chaque mois comme la journée pour l'environnement et de la communauté. Tous les Rwandais doivent se soumettre à des travaux communautaires. Ceux qui refusent doivent avoir un justificatif, sinon ils payent une contravention. Les chefs de secteurs sont là pour contrôler les travaux. Une méthode qui a porté ses fruits, alors pourquoi ne pas l'adapter à notre réalité? surtout que le président Tebboune veut que la société civile joue un grand rôle dans toute la vie des citoyens. En tout cas, une chose est sûre il faut mettre fin à cette anarchie...

De Quoi j'me Mêle

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