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L’Erma et la commune de Dély Brahim sont pointées du doigt

Un quartier résidentiel «ghettoïsé»

«Haï el Bina » est plongé dans le noir depuis plus d’un mois à cause de la défaillance de l’éclairage public.

Des petits voyous qui essayent de voler un distributeur de billets en pleine nuit ! Nous ne sommes pas au Bronx (New York), mais dans l’une des communes les plus chics d’Alger, à savoir Dély Brahim. Le quartier résidentiel «Haï el Bina » est en train de se transformer en coupe-gorge. La raison ? « L’éclairage public qui ne fonctionne plus depuis plus d’un mois », assurent des riverains qui ont frappé à la porte de notre rédaction pour se plaindre de la situation en question, après avoir frappé à toutes les portes. En effet, depuis que « Haï el Bina » a été plongé dans le noir, il a complètement changé de visage. « En journée, pendant les heures de bureau, on se sent en sécurité, mais dès le Maghreb on n’ose même plus sortir les poubelles », assurent les habitants, pourtant habitués à se balader et marcher la nuit dans leur paisible quartier. L’histoire du braquage du distributeur, empêché par les habitants, n’est qu’un petit exemple des « troubles » enregistrés ces dernières semaines.
« Plusieurs agressions ont eu lieu. Profitant de l’obscurité, des voyous se sont pris aux habitants pour les délester de leurs téléphones et argent », dénoncent-ils. « L’insécurité est totale. On est obligé de sortir accompagné pour ne pas se faire attaquer », soutiennent les mêmes habitants. L’un d’eux raconte même avoir été suivi alors qu’il était sorti acheter des médicaments pour sa mère malade. Il n’a dû son salut qu’à l’un de ses voisins qui passait par hasard en voiture. « En voyant les phares de la voiture, ils ont pris la fuite », précise celui qui est incapable de reconnaître ceux qui le guettaient du fait de l’obscurité. Aucune lumière à l’horizon , tout comme une intervention des services concernés. « Nous l’avons signalé aux services communaux et à la Sonelgaz avant qu’ils ne renvoient vers l’établissement public Erma qui a en charge la maintenance de l’éclairage public », rappellent les habitants. « Nous avons appelés leur service de réclamation, nous leur avons envoyé des mails et même des SMS, comme il est suggéré sur le site Web, en vain ! », racontent-ils. Pourtant, cette entreprise publique qui se vante d’être certifiée ISO 9001 version 2008 depuis juin 2010, indique traiter toutes les doléances dans les 24 h !
« La mise en place des outils modernes de communication : Internet, SMS, fax, flyers, traitement des appels téléphoniques, registre de doléances nous a permis de maîtriser toutes les réclamations des usagers et à être à leur écoute avec courtoisie tout en traitant rapidement leurs doléances », est-il écrit noir sur blanc dans le site officiel de l’entreprise.
« Toute réclamation est traitée dans les 24 heures par les services de l’Erma, la mise en place des unités permet une intervention rapide et efficace avec un retour d’information aux usagers », est-il précisé sur le même portail Web. Chose qui à la fois fait rire et indigne les riverains de ce quartier. « Retour d’informations dites-vous ? Cela fait plus d’un mois que notre calvaire dure, sans aucun retour d’information ni même intervention », pestent-ils en prenant « pour responsable le directeur de l’Erma si un malheur arrivait». Il faut dire qu’il y va de la sécurité et du bien-être des citoyens. Si un malheur arrivait à l’un d’eux, on serait là devant un grave cas de « non –assistance à personne en danger !»
Face à mépris, les habitants de Haï El Bina, dans la commune de Dély Brahim comptent organiser un sit-in dans les prochains jours pour dénoncer ce laisser-aller qui menace leur intégrité physique. En attendant, ils espèrent ne pas assister à un « braquage à l’algérienne » de la banque Al Salam…

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