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Bouira

Une rentrée sociale difficile

Des élèves vont venir le 5 septembre sans savoir s’ils sont admis ou non et dans quelle filière s’inscrire.

La rentrée sociale s’annonce difficile. Elle s’annonce avec en toile de fond un Hirak qu’un bon nombre veut transcender en désobéissance civile. Le chômage, la cherté de la vie, la bureaucratie… sont autant de facteurs qui participent à l’instauration d’un climat de suspicion et de crainte pour la stabilité du pays. La wilaya de Bouira et à l’instar de ses semblables vit cet état de crise. Le point de mire reste la présidentielle. Le Hirak continue avec moins de monde certes mais est toujours là. Le face-à-face entre partisans d’une élection et ceux qui s’y opposent caractérisera les premiers jours de cette rentrée sociale ouverte à toutes les probabilités. Même si le pays va au choix du nouveau président, une région entière de la wilaya et comme à son accoutumée campera sur ses opinions et rejettera le vote et s’opposera à sa tenue. Il faut attendre le premier vendredi du mois de septembre pour statuer sur l’avenir de ces marches dont la 24ième et la 25ième ont vu le nombre se réduire en raison dit-on des vacances et de la canicule.

Education : sur fond de crise administration-syndicat
Le secteur de l’éducation reste celui où les syndicats demeurent les plus actifs et les plus menaçants. Dans une dizaine de jours c’est la reprise des classes, même si les personnels des établissements ont repris le service, hier. L’exercice précédent a été largement dominé par un conflit et un bras de fer dur entre le directeur de l’éducation et les responsables du Cnapeste. Chaque partie a tenté d’imposer ses idées pour finalement laisser la place à la loi, mais sans pour autant préserver l’intérêt de l’apprenant. Les conséquences directes des grèves à répétition ne se sont pas fait attendre puisque Bouira une nouvelle fois a occupé l’arrière du peloton avec une moyenne inférieure à celle du pays et la quarantième place sur les cinquante académies. « L’année scolaire qui débute sera une copie conforme à sa précédente, mais sans Benghebrit, l’ennemi voué des fondamentalistes qui sont toujours là. Chaque partie campera sur ses positions et tentera d’emblée d’exhiber sa force », nous confie un enseignant de français d’un lycée de la ville. Pour rappel, signalons que des établissements n’ont toujours pas remis les bulletins des notes du troisième trimestre de l’année scolaire 2019. Des élèves vont venir le 5 septembre sans savoir s’ils sont admis ou non et dans quelle filière s’inscrire ? Cette rentrée c’est aussi la réception de plusieurs groupes scolaires à travers la wilaya et la mise en service d’au moins deux collèges moyens au niveau du chef-lieu de wilaya qui renforceront les 730 établissements déjà opérationnels. 430 cantines scolaires serviront en moyenne 70 000 couverts par jour tout au long de l’année scolaire. Parce que le problème des personnels qualifiés s’est toujours posé avec acuité, les pouvoirs publics ont ouvert en 2018 pas moins de 1007 postes dont 733 pour le recrutement de cuisiniers. Cette année l’ensemble des écoles primaires ont été dotées de four pour leurs cantines surtout que le gaz alimente désormais la grande majorité des écoles de la wilaya. Concernant les opérations en direction des plus démunis, les APC, la wilaya et le ministère de la Solidarité ont prévu de distribuer 21 400 trousseaux scolaires. Ces lots composés d’articles scolaires et vestimentaires coûteront au trésor public plus de 900 millions de dinars. L’APC de Bouira pour sa part envisage de distribuer au moins 4000 lots. Les associations et les mosquées mènent des opérations de collecte pour aider les plus en difficulté. Les bénéficiaires de la prime de 3000 DA, 65 000 l’année dernière, ne concernera que les salaires inférieurs à 8000 DA après qu’elle aura profité, avant, à ceux dont le salaire n’excédait pas les 18 000 DA c’est-à-dire le Snmg. « Normal puisqu’on la nomme prime de Bouteflika et Bouteflika n’est plus là » commente ironiquement un citoyen gardien dans une institution publique, père de trois enfants scolarisés et percevant 16 000 DA mensuellement. « Mes enfants iront en classe sans nouveaux habits, sans affaires scolaires et étudieront sans livres… pour ça déjà, j’adhère à toute proposition de grève ou désobéissance » ajoute notre interlocuteur. Sur le plan de la santé, 116 membres des personnels médicaux dont 26 médecins, 22 chirurgiens-dentistes et 34 psychologues exerceront dans les 26 unités de dépistage UDS implantées à travers le territoire de la wilaya. Le transport scolaire, de son côté, bénéficie d’une attention particulière, puisque 238 véhicules de transport en commun sont affectés aux déplacements des enfants dans les zones enclavées. Pour la rentrée précédente, chaque commune de la wilaya a bénéficié d’un bus neuf au moins dédié au transport des enfants dans le cadre du Fccl en de 140 millions de dinars réservés à la location par les APC de moyens privés de déplacement.

Le chômage, le logement, la santé… des dossiers chauds
Sur le plan du développement local et même si la wilaya a connu une nette amélioration, beaucoup reste à faire. Le manque d’investisseurs freine l’effort consenti pour résorber le chômage. L’emploi et malgré la mise en place de plusieurs formes de recrutement, la demande d’un travail décent, durable et suffisamment rémunéré reste un vœu et une exigence de la jeunesse. L’étincelle peut émaner de cette catégorie sociale qui voit son avenir compromis et qui accuse les pouvoirs publics de les avoir abandonnés. Après le chômage et ses répercussions sur la société, le logement reste le second dossier qui aura retenu l’attention pendant toute l’année. « Une demande cumulée des années durant face à une offre toujours insuffisante » cette phrase résume les déboires d’un secteur où ni le privé ni le public ne donnent l’impression de maîtriser la situation. Nombreux sont les citoyens qui espèrent voir l’administration respecter son engagement de distribuer les milliers de logements réalisés, mais non encore habités. La recherche d’un toit demeure le souci de tout Algérien majeur. Ni les promesses du million de logements annoncé par les ex-gouvernements sous le règne de Bouteflika ni la réalisation des reliquats des années passées ni la diversité des formules …ne sont arrivées à résorber une demande de plus en plus pressante.

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