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Zeghmati, un magistrat au-dessus du lot

Belgacem Zeghmati, le sympathique et dynamique procureur général d’Alger, restera dans les annales de la justice algérienne comme le magistrat « debout » qui a lancé en 2013, le fameux mandat d’arrêt à l’encontre de Chakib Khelil, ancien ministre de l’Energie, accusé de ne pas avoir répondu aux convocations du juge d’instruction du tribunal de Sidi M’hamed-Alger qui voulait l’entretenir sur des suspicions de remise de pots-de-vin (Sonatrach II ) au cours des transactions. Le procureur général de la capitale, pour avoir été fidèle aux principes de la magistrature, fut alors « limogé » par l’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui ignorait que Zeghmati n’y était pour rien dans cette histoire puisque tout procureur général qu’il était, il était commandé, comme tous les procureurs généraux, par le ministre de la Justice, garde des Sceaux, que la loi a fait le premier procureur général du pays. Ainsi, le procureur général d’Alger a été puni pour avoir été fidèle au sacro-saint principe de la hiérarchie et aux ordres de la tutelle, en l’occurrence, le ministre. Trente-neuf mois plus tard, jour pour jour, Zeghmati, qui occupait sans accroc le modeste poste d’avocat général auprès de la Cour suprême, et devenait ainsi un des nombreux adjoints de Louardi Benabid, le solide et dévoué procureur général près la Cour suprême, est officiellement rappelé au même poste qu’il occupait dignement depuis 2007, jusqu’au jour où il fut brutalement dégommé, i-e, le 29 septembre 2015. La cérémonie était simple, mais significative, pour mille et une raisons. Les collègues étaient visiblement heureux, enchantés de retrouver leur chef intact, au moral revenu, retapé et requinqué. Slimane Brahmi, le ministre de la Justice, qui a bossé à la cour d’Alger avec Belgacem Zeghmati (2013 – 2014) et donc le connaissait très bien, a fait des éloges justes, émouvantes et nécessaires pour le moral du parquetier que nous avions qualifié au lendemain de son limogeage de la cour d’Alger, de « magistrat au-dessus du lot » et il le restera éternellement parce qu’il est effectivement comme cela depuis que nous l’avions connu en 1987 à Blida, au poste de procureur de la République-adjoint :il était déjà sympathique, affable, rude, sec, sévère, infatigable, résistant jusqu’au bout. Bonne continuation, Monsieur Zeghmati, du travail vous attend et, quel travail, mes amis !

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