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Ali Fergani, ancien capitaine de l'EN, à l’Expression

«Les demi-finales comme objectif minimal pour les Verts»

Ali Fergani, ex-international, capitaine des Verts au Mondial 1982 et co-entraîneur de l’équipe nationale algérienne, championne d’Afrique 1990 à Alger, a bien voulu répondre aux questions de L’Expression sur la première prestation des Verts contre le Kenya dimanche dernier tout en livrant ses impressions sur les premiers matchs des groupes de la CAN 2019 qui se déroule actuellement en Egypte.

L’expression : Quel est votre avis sur le «Onze» présenté par Belmadi pour ce premier match des Verts contre le Kenya ?
Ali Fergani : Je pense qu’il y a une logique dans le choix. Dans l’axe central on a Mandi qui est clair ; Belamri, pas évident, mais le coach connait la forme actuelle des joueurs. Il n’a d’ailleurs pas été mauvais. Le milieu avec la présence de Guedioura, sûrement par son gabarit puisque le Kenya est très physique. Feghouli est présent alors que Bennacer revient de blessure et est d’ailleurs auteur de la passe décisive. L’attaque a été prévue avec Bounedjah et Belaili qui a été choisi au détriment de Brahimi. Ce qui a été bénéfique pour l’équipe.

Mis, face aux Verts, il y avait une équipe kenyane bien faible, ce qui ne permet pas d’évaluer la ligne défensive des Verts ?
Là, il faut avant ce match où on déclarait tous qu’il faut impérativement gagner ce premier match. On appréhendait bien cette sélection kenyane. Avant ce premier match si on nous disait qu’on gagnerait 2-0 on aurait tous signé pour.
En voyant le match et tenant compte de comportement de l’équipe adverse, on peut se dire qu’on pouvait gagner sur un score bien plus large. Il aurait été bénéfique de gagner avec 3 ou
4 buts pour avoir un meilleur goal average que le Sénégal qui a également battu la Tanzanie (2-0).

Dans les premiers matchs de cette CAN, les favoris ont bien eu des difficultés face à des équipes annoncées faibles, comment expliquer ces résultats «surprenants» ?
En dehors de l’Algérie, le Sénégal et le Mali, les autres sélections présentées favorites ont eu des difficultés. Certaines équipes ont évolué. Madagascar a réussi une bonne entame de la CAN alors que le Burundi n’a pas été ridicule. Et on constate, par contre, la faiblesse de 4 équipes: la Tanzanie, le Kenya, la Namibie et la Mauritanie.
Reste à savoir si le Kenya et la Tanzanie vont élever le niveau lors des prochains matchs.
On pense aussi aux autres équipes qui ont raté leur entrée de pouvoir montrer leur vrai visage.

Et le match Algérie-Sénégal approche ?
Les deux sélections se sont libérées en gagnant leur premier match. Contre le Sénégal ça serait difficile pour les Verts. Les deux équipes vont essayer de gagner et ne point attendre le 3ème match pour se qualifier.
D’ailleurs, même d’autres équipes dites «favorites» tels l’Egypte et le Maroc ont souffert lors du premier match pour gagner leur match. Pour le Maroc, il y a ces problèmes internes qui expliquent, en partie, la victoire dans la douleur et dans les dernières minutes sur un but d’un joueur adverse contre son camp.
D’autant que sur le terrain, tous les joueurs évoluent à l’étranger il n’y a pas un joueur local. Ce début difficile va leur faire du bien et il faut donc attendre l’entrée des autres équipes dont le Cameroun et le Ghana qui n’ont pas encore joué. Les premiers matchs ont de tous temps été difficiles.
Et l’essentiel pour toutes les sélections est d’essayer de gagner sans se soucier de la manière.

Pensez-vous que l’Algérie pourrait passer aux quarts de finale ?
Avec cette première victoire, je ne vois pas comment l’Algérie ne va pas passer aux huitièmes de finales. Maintenant je pense que l’objectif minimal pour la sélection nationale est d’atteindre les demi-finales. En tous les cas, on a ben les capacités d’atteindre cet objectif.

En dehors de la victoire, quels sont les points positifs que vous avez tirés du premier match des Verts contre le Kenya ?
Il y a d’abord la confirmation d’Attal et Mandi. Bennacer a bien fait son travail, même s’il n’a pas fait grand-chose.
Mahrez qui a marqué, ce qui le met en confiance. C’est également la même chose pour Bounedjah. De son côté, Belaili a été bien présent. Les 3 remplacements ont été positifs puisqu’ils permettent aux joueurs sur le banc d’avoir du temps de jeu et c’est ce qui met le banc en confiance justement. Ce qui montre que le sélectionneur compte sur eux et c’est intéressant sur le plan psychologique. D’ailleurs, on appréhendait bien le jeu des Kenyans qui, finalement, ont bien déçu. Ce n’est pas le vrai visage de cette sélection qu’on a vu puisqu’on n’a remarqué que deux actions au profit du Kenya, une chaque mi-temps. On aurait mieux évalué notre ligne défensive si le Kenya a joué sur sa vraie valeur.

Une parenthèse pour parler de l’évolution de Guedioura au milieu du terrain, qu’en dites-vous ?
Il faut noter que toute l’équipe a été moyenne. Le choix de Guedioura a été fait au vu de sa générosité dans le jeu, et surtout sa présence physique devant une équipe kenyane qu’on attendait plus difficile à manier. Et finalement, les Kenyans n’ont pas du tout été dangereux aussi bien techniquement, ni physiquement.

Quels sont les points négatifs des Verts dans ce match selon vous ?
Je noterai surtout le fait qu’on n’a pas marqué 3 ou 4 buts. On a eu la maîtrise du jeu, on s’est créé beaucoup d’occasions de buts, mais on n’en n’a marqué que deux.
On va dont attendre le prochain match contre le Sénégal pour pouvoir avoir, peut-être, une bien meilleure idée sur les possibilités et capacités de nos joueurs dans cette CAN.
D’autant que le Sénégal a dominé toute sa partie face à la Tanzanie et les joueurs sénégalais ont eu plus d’occasions de buts que nous. On s’attendra donc à ce que les deux sélections, la nôtre et celle du Sénégal, élèvent le niveau de leur jeu. Ce match tombe à point nommé pour évaluer les deux équipes favorites du groupe qui, d’ailleurs, ne vont pas trouver de difficultés pour se qualifier au prochain tour.

Quelles sélections voyez-vous dans le dernier carré ?
Pour l’instant il est vraiment très tôt pour avoir une bonne idée sur l’évolution des sélections. On constate juste quelques « favoris » qui ont eu des difficultés devant des sélections de 3eme zone. On ne pourrait se faire une meilleure idée que d’ici les quarts de finale où les choses sérieuses commenceront car c’est à partir de là que la vraie compétition sera lancée. Rendez-vous après les huitièmes de finale. 

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