Fallujah, la série tunisienne qui a créé la polémique
Comme chaque année, les feuilletons tunisiens créent la polémique. Cette année, c'est un feuilleton diffusé sur une chaîne privée qui a fait réagir l'autorité de régulation. L'ancien vice-président de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), le magistrat Omar Oueslati a mis en garde, jeudi dernier, les parents contre la nouvelle série télévisée diffusée sur la chaîne privée Al Hiwar Ettounsi, Fallujah réalisée par Saoussen Jemni. Mais pour le moment, aucune sanction n'a touché la chaîne ni le feuilleton. Le magistrat a considéré que cette série télévisée devrait être interdite aux jeunes âgés de moins de 16 ans en raison des scènes de violence qu'elle comporte.
Cette nouvelle série télévisée est diffusée en exclusivité sur la chaîne Al Hiwar Ettounsi. Elle est également diffusée en direct sur la plate-forme de Sami Fehri. Selon les premiers éléments, la série en question, dont le tout premier épisode a été diffusé dans la soirée de ce jeudi a déjà réalisé des chiffres record en termes d'audimat. Dans une première réaction, le ministre de l'Éducation a déclaré que ce travail télévisuel est extrêmement mauvais et représente une insulte à la famille éducative. Le ministre a dit avoir parlé avec la cheffe du gouvernement qui «a certainement parlé avec le président de la République» de cette série, comme il l'a déclaré, sur les ondes de Diwan Fm, aujourd'hui. Le ministre a précisé que les mesures nécessaires seront prises contre cette série.
Inspiré des séries occidentales, le feuilleton réalisé par Saoussen Jemni raconte le quotidien d'un groupe de lycéens tunisiens, sauf que des scènes inappropriées de harcèlement et d'intimidation ont fait couler beaucoup d'encre. Déjà, la réputation de ladite chaîne est souvent liée à la diffusion de contenus violents et loin d'être familiaux. Cette nouvelle série confirme ce constat et Elhiwar Ettounsi s'attire déjà la foudre des téléspectateurs. Pis encore, cette fois-ci, le ministre de l'Éducation, Mohamed Ali Boughdiri, a rapidement réagi dans des déclarations médiatiques laissant croire à un feuilleton qui fait fi de toutes les valeurs et du prestige du système éducatif. Le ministre de l'Éducation a indiqué, hier, vendredi 24 mars 2023, que «le milieu éducatif ainsi que tous les Tunisiens ont été choqués par le contenu de ce feuilleton dont le premier épisode a été diffusé, hier (premier jour de Ramadhan [note de la rédaction]) sur la chaîne Al-Hiwar Ettounsi».
Il a qualifié ce feuilleton ramadhanesque de «farce qui nuit à l'ensemble des éducateurs, ainsi qu'à tous ceux qui travaillent dans le secteur de l'éducation», soulignant que cette production «ne reflète pas la véritable image de l'élève tunisien».
