DROITS DE RETRANSMISSION: La responsabilité des fédérations
Les amateurs de handball n´ont pas eu la chance de suivre sur leur petit écran les péripéties du Championnat d´Afrique organisé en Angola. Comme pour le football, cela est dû à des problèmes de droits de retransmission TV. Encore une fois, la Télévision nationale n´y est pour rien. Les responsables en sont les confédérations sportives continentales et les fédérations nationales qui leur sont affiliées. Rien n´a été fait par elles pour empêcher cette situation. Et pourtant, elles sont les seules propriétaires du droit à l´image. Quoique toutes se disent militantes du développement de leur discipline et de son épanouissement, même dans les contrées les plus isolées. Qui, dans ce cas, peut le mieux aider à cette volonté affichée sinon la télévision, accessible partout, grâce au réseau national terrestre?
En Afrique, la priorité est au développement sous toutes ses formes. Pour développer, il faut, en sport aussi, faire de la promotion. De la bonne promotion s´entend. Elle ne peut se concevoir qu´en attirant le public le plus large possible. En lui offrant les images des compétitions continentales les plus intéressantes. En exigeant qu´elles soient rehaussées par la présence des stars africaines qui font les beaux jours des clubs étrangers. Ces vedettes internationales et mondiales qui font rêver nos jeunes condamnés à admirer leurs prouesses sur le petit écran seulement.
Les regroupements et matchs amicaux se déroulant en terre étrangère, restent ces fameuses CAN qui, pour nos pays, coûtent déjà les yeux de la tête dans leur organisation et leur préparation. Voilà que pour les voir maintenant à la télévision, il faut y mettre le prix. Pas donné du tout, alors que nous sommes sur le continent le plus pauvre de la planète. Cela ne gêne aucunement ces messieurs qui nous représentent ou nous dirigent dans les instances dirigeantes du sport continental. Bien plus, ils livrent leur discipline et ses droits de retransmission et de publicité à des commerçants. Des marchands, peu enclins aux approches idéalistes du sport et qui manient la philanthropie seulement lorsqu´elle leur rapporte quelque chose. Et c´est ainsi que des droits de compétition mettant en lice la crème des sportifs de notre continent sont vendus en exclusivité à des entreprises extra-africaines dont la seule motivation est le profit. Alors, une question: comment les fédérations de notre continent qui composent les confédérations peuvent-elles autoriser de telles actions absolument contraires à leur raison d´être?