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L'audiovisuel tunisien entre la faucille et le marteau

Décidément, rien ne va plus dans le paysage audiovisuel tunisien. La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle, la Haica, est en guerre contre les chaînes très influentes du système, en Tunisie.
Hier, des journalistes se sont rassemblés devant le Parlement pour dénoncer le projet d'amendement du décret-loi n°116 relatif à l'audiovisuel. Cette manifestation, organisée à l'appel du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) et la Fédération générale de l'information, les protestataires ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: «Non à l'argent politique», «le décret-loi n° 116 ne passera pas», «un élu du peuple et non pas d'une chaîne TV...».
Présenté par la coalition Al-Karama, ce projet figure à l'ordre du jour d'une séance plénière de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) tunisien. Les manifestants reprochent au gouvernement d'avoir retiré le projet de loi sur l'audiovisuel pour «baliser la voie devant l'amendement du décret-loi cité».
«Le Parlement est complice», ont accusé les protestataires, mettant en garde contre toute tentative de porter atteinte au secteur de l'audiovisuel. Des représentants de partis politiques et d'organisations nationales ont participé à ce mouvement.
L'objectif recherché, à travers cet amendement, n'est pas de libérer les médias, comme l'a souligné la coalition Al-Karama, à maintes reprises, mais plutôt de semer le chaos et le désordre dans le secteur de l'information, en accordant la légitimité à des chaînes illégales, comme Nessma TV.
En effet, un bras de fer oppose toujours la chaîne de télévision tunisienne privée, Nessma TV et la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica). Nessma a indiqué qu'elle diffuse dans «la transparence totale, conformément aux lois en vigueur», précisant que «ses sources de financement sont claires, avec des documents authentifiés».
Dans un communiqué, rendu public, la chaîne de télévision privée a ajouté qu'à l'instar de toutes les entreprises, elle fait régulièrement l'objet de missions de contrôle et d'audits, effectuées par les services relevant du ministère des Finances. «Nessma TV considère qu'elle est en situation légale et que rien ne justifie légalement et logiquement qu'elle soit empêchée de continuer à diffuser ses programmes». La chaîne TV rappelle que depuis sa création en mars 2009, elle dispose d'une licence officielle, appelant, dans ce sens la (Haica) à lui délivrer sa licence confisquée, après un an et quatre mois de la date du dépôt de son dossier juridique. Plusieurs avertissements ont été adressés par la Haica à Nessma TV, considérant que c'est une chaîne «illégale» puisqu'elle diffuse ses émissions sans licence. Pour l'Instance de régulation de l'audiovisuel, Nessma TV «continue à diffuser ses émissions hors du cadre légal, sans l'autorisation de la Haica, sous prétexte qu'elle avait soumis des documents en vue de lancer le processus de règlement du statut juridique de la société exploitant cette chaîne».
L'initiative législative est proposée par le groupe parlementaire coalition Al-Karama le 4 mai 2020. Elle propose le renouvellement de la composition des membres de la Haica à travers l'organisation d'élections au sein de l'ARP et l'ajout d'un article sur l'annulation des autorisations pour la création et l'exploitation de chaînes de radio ou de télévision.

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