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La désinformation et les fake news dominent la présentation de la situation en Syrie

Après la chute de Damas, la désinformation s’est largement installée depuis quelques jours dans les médias et dénoncée par les réseaux sociaux. La majorité des images relayées ont été surtout diffusées sur les découvertes de la célèbre prison syrienne de Sednaya. Plusieurs médias occidentaux ont tenté de diffuser de fausses images de ce qu’il s’est passé dans cette prison. Cette désinformation s’est installée dès le 8 décembre, avec l’arrivée des rebelles de l’organisation islamiste de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) qui ont conquis la capitale syrienne après une étonnante offensive d’une dizaine de jours. De nombreuses images et vidéos ont été publiées sur Internet, essentiellement sur X (ancien Twitter) et TikTok, les unes accusant de barbarie le régime déchu, les autres portant des accusations similaires aux actions des rebelles. Un site spécialisé dans la lutte contre la désinformation dans le Monde arabe et nourrit par le travail de journalistes, intitulé Misbar, a ainsi repéré une trentaine de fausses informations ayant circulé, ces derniers jours. Il s’agit essentiellement d’extraits détournés, utilisés pour influencer les internautes afin qu’ils préfèrent tel ou tel camp. Une vidéo partagée par plusieurs comptes révèle par exemple l’exécution en place publique d’un homme, identifié par les relayeurs comme Suleiman Hilal el-Assad, le cousin du dictateur en fuite ou comme un dénommé Ammar el-Assad, qui aurait, lui aussi, un lien de parenté avec la tête de l’ancien régime. Or, d’après les recherches effectuées par Misbar, le clip vidéo originel publié le 7 décembre sur Facebook «montre l’exécution, par les factions militaires de l’opposition, d’Ammar el-Asaad et de Diana Buteh dans la ville de Khirbet Ghazala, dans le gouvernorat de Daraa, après, ils ont été reconnus coupables du meurtre du mari de cette dernière, Muhammad Ziad Hajj Ali». Un autre extrait qui a enflammé Internet est celui d’un détenu, visiblement attaché à son lit de camp, dans ce qui est décrit comme la prison de Sednaya. Publiée le 8 décembre, la vidéo a été visionnée près d’un million de fois, alors que plusieurs internautes l’ont détournée. En effet, il ne s’agit pas d’un prisonnier filmé dans la «prison rouge», mais d’un mannequin placé dans une cellule «dans la section Galerie des prisonniers du Musée des vestiges de la guerre du Vietnam, à Saigon», rapporte Misbar. La scène a originellement été partagée par une chaîne YouTube en mars 2017. Enfin, les Casques blancs (défense civile syrienne) ont annoncé ce matin avoir terminé leurs fouilles dans la prison de Sednaya, et ne pas avoir découvert de cellules ou sous-sol secrets, comme l’affirmaient certaines rumeurs. Les milliers de détenus qui ont été libérés ce week-end ont évidemment rapporté les tortures et traumatismes qu’ils ont subis au cours de leur détention, mais toutes les images circulant sur les réseaux sociaux ne sont pas forcément des témoignages authentifiés.

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