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Le coronavirus et la crise financière menacent des chaînes de télévision au Liban

Le Liban est en train de passer par une période politique et économique très difficile. Suite à la chute de la publicité et en difficultés financières importantes, les chaînes de télévision au Liban passent par une période très sensible, surtout depuis le déclenchement du soulèvement populaire en octobre 2019, le retrait des Saoudiens des médias libanais et le coronavirus, depuis le mois de mars ont contribué à accélérer leur chute vertigineuse.
C'est une véritable paralysie qui touche le secteur de l'audiovisuel au Liban aussi bien que d'autres secteurs, public et privé du pays, les institutions médiatiques, notamment les journaux, les stations de radio et de télévision, ferment sous le poids des pertes financières, qui ont atteint le fond. Les publicités, qui ont été les seules ressources financières les plus importantes, sont proches du zéro.
Selon les derniers chiffres de l'institut Ipsos, qui ne prennent pas en compte les remises et les escomptes, généralement très importants dans ce secteur, les recettes publicitaires des médias télévisés ont été divisées par trois en un an, passant sous la barre des 42 millions de dollars.
Les annonceurs ont cessé de promouvoir leurs services et produits dans une situation de paralysie et improductive. La détérioration du taux de change de la livre a complété le tableau.
Devant cette situation, la plupart des chaînes ont allégé leurs grilles des programmes et «coupé» les salaires de leurs employés. Pour limiter leurs coûts de diffusion, elles ont également décidé de cesser la diffusion via le satellite égyptien Nilesat, pour utiliser exclusivement les satellites d'Arabsat, l'Organisation arabe des satellites de communication, qui leur a proposé des conditions plus avantageuses.
Cette situation a entraîné le licenciement d'un grand nombre d'employés. Quant à ceux qui sont restés, leur survie est subordonnée à leur accord préalable de recevoir un demi-salaire mensuel, une décision qui a également été appliquée aux journalistes et aux animateurs de télévision.
Pour les responsables libanais, c'est coronavirus, qui a anéanti ce qui reste de la crise financière et politique au Liban.
Dès les premiers instants, les responsables libanais ont pris des mesures préventives dans leurs médias, qui ont été les premiers à appeler les gens à rester chez eux. «Les défis auxquels ils ont été confrontés, à la lumière de l'épidémie, comprenaient nos capacités matérielles et humaines et même le rythme de notre travail». «Ce que vivent aujourd'hui les médias libanais est le prolongement d'une détérioration de la situation économique qui a commencé avant et qui s'est manifestée au moment de la révolution. La pandémie est venue épuiser les ressources financières restantes dont ils disposaient.
L'une des mesures les plus radicales des chaînes de télévision libanaises, a été chez Lbci, qui a crypté son canal en optant pour un modèle de TV payante. La chaîne restera néanmoins gratuite sur Cablevision et Arabsat.
Une situation audiovisuelle asphyxiante qui conduira tôt ou tard à la fin du paysage audiovisuel arabe.

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