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Le film égyptien sheikh Jackson provoque une polémique sur Netflix

Les musulmans à l'étranger ne connaissent pas le cinéma égyptien. Sheikh Jackson, un film égyptien datant de 2017, réalisé par Amr Salama avec Ahmed El Fishawy, Maged El Kedwany et Ahmed Malek qui met en scène un fan en qamis, du roi du pop, Michael Jackson, a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux par des internautes qui ont découvert le film à travers Netflix.
Il suffit parfois d'un simple message sur un réseau social pour susciter une polémique. Sur Twitter, un internaute a publié un court extrait de Sheikh Jackson qui dépeint la vie d'un imam très pieux qui voit ses croyances bouleversées le jour où il apprend la disparition de son idole, à savoir Michael Jackson. Dans l'une des scènes, le fan du roi de la pop interrompt la prière d'un homme dans une mosquée en entamant la chorégraphie de Thriller. S'ensuit alors une bagarre qui n'est pas du goût de tout le monde.
Selon certains twittos, l'extrait serait un «manque de respect» puisqu'il aurait pour but de se moquer de l'islam. Avec hashtag #BoycottNetflix, certains utilisateurs musulmans vivant,notamment à l'étranger ont donc appelé à faire bloc contre la plateforme de streaming en se désabonnant. «Notre islam est moqué parce qu'on se laisse faire. Faut bouger sinon ils ne s'arrêteront jamais», écrit, notamment l'un d'entre eux.
D'autres internautes ont, en revanche, évoqué une polémique futile et inutile, et ont tenté de tempérer les choses. Le plus curieux dans cette affaire est que le film n'a d'ailleurs pas été produit par Netflix, et n'est pas non plus disponible en France.
La plate-forme américaine a acheté les droits du film comme c'est le cas de 44 films arabes, à travers un accord avec l'opérateur égyptien Mad solution. Le film, qui a remporté un grand succès dans les festivals et a même été présenté au Festival du film arabe d'Oran était «un succès» et a même été présélectionné pour l'Oscar du meilleur film étranger cette année-là, pour le compte de l'Egypte même s'il n'a finalement pas remporté la distinction.
Le géant de la vidéo américain n'a pas pris le soin de commenter la polémique, on imagine facilement qu'elle s'éteindra aussi vite qu'elle est apparue. En plus de Sheikh Jackson, plusieurs autres films ont par le passé suscité de vives polémiques. Récemment, c'est le film 365 DNI qui n'a pas plu du tout, car il était accusé de banaliser les violences conjugales. Les séries Insatiable et 13 Reasons Why ont, quant à elles, été accusées de faire l'apologie de la grossophobie, pour l'une et du suicide, pour l'autre.
Mais jamais aucun de ces programmes décriés n'a été retiré de la plate-forme pour autant. Dur, dur, de plaire à toute le monde.

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