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Le tir groupé raté de Mustapha Kessous et Julie Peyrard sur l'Algérie

«L'ennemi ne changera pas en ami, ni le son en farine.» Proverbe berbère

Une nouvelle fois la guerre médiatique entre Paris et Alger est relancée. Cette fois, ce n'est pas Jean-Baptiste Rivoire et sa thèse lancinante du «qui-tue-qui?» qui refait surface, mais une horde de producteurs qui avaient mis en avant un petit réalisateur sans talent, Mustapha Kessous, qui est plus spécialisé dans le sport que dans le doc d'analyse politico-sociale. D'ailleurs, de l'émission débat sur France 5, après la projection du film de 70mn, il était incapable de défendre sa thèse et encore moins de justifier son action. Pour défendre le doc, le réalisateur n'a pu trouver que sa collègue dans Le Monde, une des participantes au documentaire, en l'occurrence, Hania et une jeune chercheuse inconnue dans la sphère médiatique française, pour l'accompagner dans son mensonge. Pourquoi justement organiser une théma après une heure et 10 mn de reportage? Pour justifier quoi? à mon sens, le documentaire diffusé sur LCP «Les promesses de l'aube» était largement plus abouti et plus puissant que celui que France5 a diffusé et qu'elle n'a pas commandé. Le doc diffusé sur LCP, signé Julie Peyrard et produit par la prestigieuse agence Capa, était plus incisif, de plus haut niveau et a plus dérangé Alger. Pourquoi ce dernier n'a pas bénéficié de la même campagne de promotion que celui de France 5. Déjà une semaine avant, des posts sur facebbok et sur twitter annonçaient la diffusion du reportage de Mustapha Kessous, alors que le doc de Julie Peyrard, trop politique et trop élite était passé pratiquement inaperçu. Au moment où le doc de Kessous, sans talent, misait sur cinq jeunes anonymes, sans discours clair et sans fond politique abouti, Julie Peyrard misait sur des figures populaires du Hirak comme la chanteuse Souad Massi, l'écrivain Kamel Daoud, le journaliste Adlane Meddi, la politique Zoubida Assoul, le directeur du Matin Mohamed Benchicou, le caricaturiste Ali Dilem, le chercheur Akram Belkaïd, et même les hommes politiques Ali Benflis et Rachid Nekkaz. Contrairement au reportage de 70mn de Mustapha Kessous, qui était plus léger et plus ancré dans une partie de la société incomprise, le doc de Julie Peyrard est plus politique et plus droit dans sa ligne éditoriale. Il reflète même l'arrière-pensée du gouvernement français actuel. Si Julie Peyrard est diplômée de l'Institut de journalisme, Sonia Amrane, sa coréalisatrice n'est que «fixeuse» dans le documentaire. Les producteurs du doc l'ont associée à la signature de la réalisation, pour justifier la diversité culturelle, car en réalité elle n'a participé ni au montage ni au produit final. Encore une fois le tir groupé des médias français sur l'Algérie n'est pas fortuit et l'on pourrait même dire qu'il est calculé. Les deux docs ont été programmés le même jour, le 26 mai, juste après l'Aïd, dans le but inavoué de déclencher une nouvelle révolution... action lamentablement ratée.

De Quoi j'me Mêle

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