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Les Maghrébins vus par la télévision française

Le documentaire, L'Arabe dans le poste, diffusé le mardi 14 novembre, à 21h25, sur TMC a posé une problématique importante, celle de l'Arabe montré à la télévision française. «C'est une histoire française», avait déclaré Azzeddine Ahmed-Chaouch, le journaliste franco-algérien de TMC qui a cosigné le doc avec Youcef Khmane, également journaliste franco-algérien. Dans le doc, il visait à donner une image sur «une partie du récit national qui, pour une fois, est raconté par les concernés, les personnes maghrébines, de première, deuxième ou troisième génération». Filmé sur la base des images d'archives et des témoignages de personnalités, (le journaliste Rachid Arhab, les comédiens Younès Boucif, Ramzy et Melha Bedia, la politique Rachida Dati, le réalisateur Mehdi Charef, l'historienne Naïma Yahi, le comédien Jamel Debbouze ou encore le footballeur Zinedine Zidane...), le documentaire retrace des décennies de représentations télévisuelles, mais aussi l'évolution des mentalités et les formes que peut revêtir la stigmatisation, en France, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Une partie de l'histoire qui résonne intimement avec le vécu d'Azzeddine Ahmed-Chaouch, actuellement chroniqueur dans l'émission TMC de Yahn Barthès. «C'est mon histoire personnelle, c'est pourquoi je suis concerné par le sujet, qui me permet d'aller plus loin dans le questionnement. Le sujet du cheveu, par exemple, est lié à des choses que j'ai vécues et que je peux me permettre de soumettre à mes interviewés. Cela montre au public une réalité qu'il ne connaît pas», a précisé le journaliste dans son intervention. C'est la première fois, que des Maghrébins vont s'exprimer pendant quatre-vingt-dix minutes, et ce n'est pas du foot», précise Azzeddine Ahmed-Chaouch. Le journaliste, bien connu des fidèles de Quotidien. Certaines images évoquent la joie et la fierté (Zidane et la Coupe du monde de 1998, le souffle et le succès inouïs des chanteurs de raï, l'émergence d'une lignée d'humoristes qui remplissent les salles en se foutant des clichés dont ils font l'objet, le premier JT présenté par Rachid Arhab, le premier César pour Tahar Rahim...), quand d'autres nous renvoient la violence d'un racisme qu'on souhaiterait révolu: celui d'une certaine presse des années 1970, celui qui tue (la mort du petit Taoufik Ouanes à La Courneuve en 1983) ou encore, plus insidieux, celui qui inflige une double peine de manière indifférenciée à l'ensemble des musulmans de France après le 11 septembre 2001.
Questionnés par l'auteur sur leur ressenti, la majorité des témoins - comédiens, chef d'entreprise, femme politique, médecin, historienne, journaliste, chef cuisinier, directeur artistique ou femme au foyer - font preuve d'un humour réjouissant, apanage de ceux qui ont appris à composer avec l'hostilité ambiante.

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