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Une caméra cachée tunisienne provoque la polémique au Maroc

Les premiers épisodes de la caméra cachée qui sera diffusée sur la chaîne privée tunisienne Hannibal TV durant le mois sacré a déclenché une polémique entre la Tunisie et le Maroc. En effet, cette émission intitulée«Al Malek» et créée par Walid Zribi invite des figures publiques et des célébrités tunisiennes à participer à une émission de divertissement arabe, et leur explique comment ils sont censés se comporter face à un roi. De ce fait, Zribi leur indique qu'ils vont entrer en contact avec un roi et qu'ils doivent le saluer en respectant les coutumes du leader. Les Marocains ont condamné, sur les réseaux sociaux, ces séquences et ont accusé les créateurs de cette caméra cachée de rabaisser leur culture, en faisant allusion au protocole royal marocain. Même les artistes marocains ont exprimé leur colère sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, beaucoup d'internautes marocains ont appelé leurs compatriotes à ne plus blâmer la Tunisie du moment où la chaîne est la seule responsable de l'émission. L'un des numéros de la caméra cachée a impliqué la star tunisienne Zaza qui était la première victime de cette farce. De ce fait, de nombreux Tunisiens n'ont pas tardé à attaquer l'artiste et à critiquer son comportement durant l'épisode. Néanmoins, plusieurs artistes tunisiens ont compati avec leur collègue et ont exprimé via leurs comptes sur les réseaux sociaux l'empathie qu'ils éprouvent envers Zaza qui est connue pour sa spontanéité et son authenticité. Rappelons que ce n'est pas la première caméra cachée créée par Walid Zribi qui fait autant de bruit. En effet, le journaliste s'est trouvé dans une situation critique après la diffusion de «Shalom», l'émission jugée très provocatrice, mettant en scène des juifs en Tunisie. ,L'affaire de cette caméra cachée a fait réagir le Syndicat professionnel marocain des créateurs de la chanson (Spmcc) qui a «condamné ouvertement» le contenu de cette émission. Dans un communiqué, le syndicat marocain a dénoncé ce qu'il qualifie d'«agissements gratuits, honteux et irresponsables» à l'égard du Royaume marocain, «ses institutions et ses traditions ancrées dans l'histoire». La même source s'est adressée à la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), lui demandant d'intervenir en vue de suspendre la diffusion de l'émission. «Par respect pour les relations entre les deux pays, le Syndicat exige des excuses.»
Le Syndicat marocain a salué les relations assez étroites entre les peuples des deux pays et leurs artistes. Deux jours plus tard, le syndicat tunisien du secteur de la musique a riposté à travers un communiqué, sur sa page Facebook. Il a mis en garde contre toute tentative de manipulation. ll a en outre condamné certaines accusations gratuites qui cherchent à envenimer les relations entre les deux peuples frères, tout en pointant du doigt certaines mauvaises langues et parties mal intentionnées. Il a toutefois insisté sur le respect de la dignité et la réputation des artistes tunisiens. Le syndicat a également souligné la bonne foi du producteur et présentateur de l'émission, Walid Zeribi, qui est également journaliste. Dans une publication sur sa page officielle, ce dernier refuse ce qu'il qualifie «de malentendu» autour du contenu de la caméra cachée émis par un certain nombre de structures professionnelles.
Il a estimé produire un contenu qui ne présente aucun préjudice au Royaume du Maroc. Certaines parties professionnelles qu'il ne cite pas, «l'ont retiré de son contexte initial, celui du divertissement, pour lui attribuer une portée d'ordre politique». Il s'agit du même scénario du mois de Ramadhan passé, le contenu de la caméra cachée «Sahlum» de Walid Zeribi avait également suscité un tollé de condamnations et d'accusations de normalisation. Ces réactions sont souvent l'oeuvre d'internautes pour qu'ensuite la presse et les structures professionnelles réagissent par des prises de position parfois assez contradictoires.

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