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Algérie poste bloque le e-paiement

Défaut du logiciel? Négligence? Peu importe, le résultat est le même. Certaines cartes «Edahabia» d'Algérie poste ne sont pas éligibles au e-paiement. Nous en détenons la preuve...

Poussière sous le tapis. Annoncé en grande pompe par le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, le 7 décembre 2016, le lancement de la carte «Edahabia» se voulait être le moyen par excellence pour introduire le e-paiement en Algérie. Aujourd'hui, soit moins de quatre années plus tard, il s'avère que ce moyen comporte de sévères lacunes. C'est Algérie poste, une entreprise sous tutelle de ce ministère qui gère cette carte. Algérie poste c'est 27 500 employés, c'est également 4 000 agences a travers le territoire national. Mais c'est aussi 22 millions de comptes CCP. C'est enfin près de 6 millions de cartes «Edahabia» en circulation. Ces cartes se distinguent en deux catégories. Celles qui ont été dûment demandées par les détenteurs d'un compte CCP et celles qui ont été imposées d'office à ceux qui ne l'ont pas demandée. Nous n'avons pas pu trouver le nombre de chacune de ces catégories, mais et si Algérie poste a forcé la main à ceux qui n'avaient rien demandé, il y a fort à parier que c'est le faible nombre des demandes qui en est la cause. Auquel cas, le blocage qui est notre sujet aujourd'hui serait de grande ampleur. En général, l'administration ne cache que les chiffres qui lui sont défavorables. Passons maintenant au procédé du blocage qui malmène les citoyens et dessert les intérêts du pays. Les cartes «Edahabia» imposées ne comportent ni le numéro de portable de l'utilisateur ni la réponse à la «question secrète» qui est exigée dans certaines opérations en ligne. D'ailleurs, tout ce fait en ligne pour tout ce qui a trait à cette carte. Même les réclamations. Ni les guichets ni aucun autre service ne sont prévus pour recevoir physiquement les détenteurs de la carte. Constatez vous-mêmes. Pour éviter les chaînes en cette période de crise sanitaire où la distanciation est plus que conseillée, les paiements en ligne des factures courantes (Sonelgaz et Seeal notamment) sont d'une utilité indéniable. Ce qui favorise, dans le même temps, la généralisation du e-paiement. Or, il se trouve que les cartes de la deuxième catégorie (imposées) ne peuvent pas recevoir la confirmation de l'opération effectuée vu l'absence du numéro de portable. Donc, l'opération devient impossible. Une fois saisi, le centre d'appel (15-30) vous dirige vers le distributeur automatique pour introduire votre numéro de portable. C'est l'unique moyen est-il affirmé. Une fois le numéro du portable introduit dans le DAB, il ne se passe rien. Aucun accusé de réception de cette opération n'est prévu. Le même centre d'appel vous informe qu'il faudra attendre 24 h. pour effectuer les opérations en ligne. Passé ce délai et une fois toutes les cases remplies, le serveur affiche que le «code unique pour cette opération» vous sera transmis par SMS. Sauf qu'il affiche un tout autre numéro de portable que celui introduit dans le DAB. Histoire de dingue. Donc pas de SMS et sans code unique pas de paiement en ligne. Contacté à nouveau, le 15-30 dont l'attente dure en moyenne un quart d'heure (vous avez la musique du disque pour vous distraire), essaye d'être bref en vous annonçant qu'il faut attendre deux à trois jours (alors que la première fois c'était 24h) après l'introduction du N° de portable dans le DAB pour que la carte devienne opérationnelle. Vous insistez pour que votre réclamation soit prise en considération et enregistrée. L'opérateur vous l'accorde. Du moins c'est ce qu'il affirme. Vous n'avez rien pour prouver plus tard que vous avez effectué cette réclamation. Malgré toute sa gentillesse, l'opérateur avoue être incapable d'avancer un quelconque temps que prendra le traitement de la réclamation. Face à ce délai imprécis, voire même aléatoire, deux options se présentent. Soit c'est la coupure d'eau et d'électricité pour défaut de paiement de factures, soit vous affrontez le risque du Covid-19 en faisant une chaîne interminable. Avec, en prime, cette désillusion sur la réalité du e-paiement. Quant à la question «secrète» évoquée plus haut, il n'y a aucun moyen de l'introduire. Ce qui bloquera en rendant impossible tout changement de numéro de téléphone (si d'aventure vous en changez). La case («question secrète») prévue dans ce cas est «obligatoire». Une fois ce «voyage» surréaliste décrit, il n'est pas exagéré de dire que c'est l'administration qui bloque le e-paiement dans notre pays. Et dire que cette même administration en tire des ressources non négligeables avec les taxes conséquentes qui sont prélevées pour chacune des opérations effectuées. En résumé, on peut affirmer que l'administration n'hésite pas à pourrir la vie des citoyens quitte à perdre elle-même des recettes. C'est l'esprit du mal dans toute sa «splendeur»!

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