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Ceux qui vivent dans la rue à Paris

Ils n’ont ni toit ni argent. Des citoyens oubliés. Au pays des droits de l’homme…

Inégalités. La France est la 6ème puissance économique mondiale selon la Banque mondiale et le FMI. Elle est la 2ème puissance économique en Europe derrière l’Allemagne. Elle a pour capitale Paris mondialement réputé pour être le centre de la mode et du luxe. 50 millions de touristes la visitent chaque année. Pourtant, derrière tout cet étalage de richesse, se cache l’une des plus grandes misères du monde. Quelque 200.000 personnes y errent sans domicile fixe et dans une précarité absolue. Près de 2000 d’entre eux meurent chaque année avant d’atteindre l’âge de 50 ans. La seule ville de Paris, la capitale, compte plus de 35.500 personnes sans abri. Ils vivent dans les stations de métro, dans les gares, dans les parkings, dans les bois, parcs et jardins publics. Ils vivent de la mendicité. En hiver, les autorités françaises font l’effort de les autoriser à rejoindre des centres d’accueil pour les protéger du froid. Mais surtout pour les retirer de la vue des étrangers et ne pas risquer de paraître aux yeux du monde comme un pays où l’Etat abandonne ses citoyens. C’est la ville de Paris qui a publié, mardi dernier, ces chiffres. Des chiffres qui résultent d’une enquête intitulée «la nuit de la solidarité». C’est le moment où les sans-abri étalent leurs cartons sur lesquels ils passent leurs nuits. Les Parisiens qui font la fête chaque nuit dans les boîtes de nuit les enjambent sans état d’âme. C’est le pays du chacun pour soi. Pour se donner bonne conscience les autorités les présentent tous comme des clochards. C’est-à-dire des ivrognes et des drogués. Or il y a, parmi eux, des intellectuels ainsi que des Français de la classe moyenne qui ont vu leur vie brisée qui par endettement bancaire, qui par un divorce aux biens mal répartis, qui par arrêt brutal de leur carrière professionnelle. C’est une catégorie de Français aux conditions extrêmes. D’autres Français, plus nombreux, ne sont pas à la rue, mais vivent dans la misère, la faim et le froid. Un artiste très connu, du nom de Coluche, n’a pas résisté devant tant de détresse humaine. Il a réussi à lancer les restos du cœur. Une formule qui consiste à recueillir les surplus jetés par les grandes surfaces pour préparer des repas chauds qui sont ensuite distribués aux nécessiteux. Au cours de la première année de lancement, plus de 8 millions de repas ont été distribués. En 2017 le chiffre est passé à 130 millions. Au fil des ans, les restos du cœur qui ont pu se maintenir après le décès de Coluche, ont élargi leur champ d’action en ouvrant des surfaces, type supérettes, pour distribuer gratuitement, grâce à des bénévoles évidemment, des produits de consommation aux familles qui peuvent ainsi retourner les consommer chez elles loin des regards. Histoire de préserver leur dignité. Les différents recensements font état d’une population d’un million de Français dans le dénuement total. Le chiffre augmente chaque année. Pour le logement des sans-abri, le célèbre abbé Pierre en avait fait son combat. Mais il est mort avant de faire disparaître cette plaie monstrueuse qui ne semble pas déranger les autorités de ce pays. Il faut dire que le système en place est propice à de telles disparités. La spéculation immobilière y est des plus sauvages. La France compte quelque 3 millions de logements inoccupés. Vides. Propriétés de riches qui placent ainsi leur argent en attendant de faire des plus-values qui dépassent tout entendement. Les autorités laissent faire. Elles appellent cela l’économie libérale. Plutôt sauvage au milieu de la loi de la jungle. Dire que la France se gausse d’être le pays des droits de l’homme. Sans garantir le droit au logement à ses citoyens, ni le droit à se nourrir, à se vêtir, etc. Sans garantir les droits les plus élémentaires à la condition humaine. Toute cette vie déplorable et misérable est bien sûr cachée par les lumières de la tour Eiffel et les boutiques de luxe des Champs-Élysées. Les visiteurs qui ne sont pas au fait de la cruelle réalité pensent que la France est un paradis que les Français ont la chance d’avoir. Plus grave encore, parmi toute cette population vivant dans l’extrême pauvreté et sans abri, il y a des femmes. Elles sont estimées à 12%. C’est-à-dire plus de 100.000 femmes dans toute la France. Ce qui n’émeut personne là-bas. Ni les autorités ni les médias. à peine quelques associations caritatives comme celle laissée par Coluche qui ne peuvent, assurément pas, absorber toute la misère française. Si le choix de ce sujet revient à la publication des chiffres de l’enquête de la ville de Paris, il serait encore plus vrai de dire que nous avons saisi l’occasion pour présenter à nos compatriotes le vrai visage de la vie en France. Pour les aider à sortir de la vision mythique et idéalisée qu’ils se font généralement de ce pays !

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