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La Chine est sur la Lune

Un robot chinois est en train de ramasser des roches lunaires. Histoire d'un pays pas comme les autres...

Métamorphose. Qui se souvient de la grande famine en Chine? C'était dans la deuxième moitié du XXe siècle. C'était hier. Ce qui a contraint, quelques années plus tard, les dirigeants à instaurer la politique de l'enfant unique. Aujourd'hui, cette limitation est levée. Et pour cause: la Chine est devenue la principale puissance économique du monde. Pas seulement puisque son développement la place au premier rang à l'ère de la révolution numérique. Avec un taux de croissance presque à deux chiffres, la Chine est aujourd'hui le premier exportateur mondial. Bref, en un demi-siècle et à coups de réformes économiques audacieuses, ce pays et sa population ont changé du tout au tout. Devant ce succès fulgurant, il ne lui manquait que la conquête spatiale dominée par les Etats-Unis et l'ex-Urss toujours dans la deuxième moitié du XXe siècle.
C'est en 1970 que la Chine fait son entrée dans le cercle restreint des puissances spatiales avec la mise en orbite d'un satellite. En 2003, elle réussit son premier vol habité dans l'espace avec la capsule Shenzhou 5. En 2011 sa première station spatiale Tiangong 1. Le 3 janvier 2019, elle réussit l'exploit du premier atterrissage sur la face cachée de la Lune. La même année, en décembre, elle réussit un autre exploit, celui du plus faible intervalle entre deux lancements de fusées parties à 6 heures d'intervalle. Mardi dernier, la Chine a lancé son robot Change 5 qui s'est posé en douceur sur la Lune. C'est son deuxième alunissage réussit. Cette fois, la mission du robot est de rapporter sur terre des échantillons de roches lunaires parfois en creusant jusqu'à 2 mètres de profondeur. Son retour sur Terre est prévu pour le 16 décembre prochain. «Quand la Chine s'éveillera...le monde tremblera» avait titré son livre un ancien ministre français, Alain Peyrefitte, paru en 1973. Certains avancent que Peyrefitte a emprunté son titre à une réflexion de Napoléon Bonaparte qui avait prévu, en 1816, l'extraordinaire progrès de la Chine. Il fallait être un sacré observateur pour voir à cette époque un pays en proie à d'énormes difficultés pour nourrir sa population de plus d'un milliard de personnes, prendre un jour la tête des grandes puissances. Il est vrai que le pays est passé par des périodes difficiles notamment pour sa sécurité alimentaire. Comme il est vrai aussi que le modèle de développement Chinois est unique au monde. Une économie ouverte dans un régime politique fermé. On attribue cet exploit à Deng Xiaoping qui dirigea la Chine de 1978 à 1992. C'est lui qui aurait lancé le fameux slogan «enrichissez-vous!» aux Chinois qui vivaient jusque-là dans le collectivisme. Plus concrètement, il commença par changer la Constitution pour ensuite procéder à de profondes réformes économiques. Il fait du développement économique et technologique son credo. Il rend la terre aux paysans qui redoublent d'efforts pour produire toujours plus. Son programme de réformes est connu sous le nom des «quatre modernisations» (industrie et commerce, éducation, organisation militaire et agriculture) qu'il mène en parallèle. Sauf que sur le plan politique, il ne cède rien. L'épisode des manifestations de la place Tian'anmen à Pékin, en 1989, durement réprimées, reste un référent sur la poursuite, non négociable, du régime à parti unique. On ne peut pas dans un espace de presse être complet sur un pays aussi vaste par son histoire, son peuple et son développement. Aujourd'hui, le constat est là. La Chine d'aujourd'hui n'a rien à voir avec celle d'il y a un demi-siècle. Les investisseurs étrangers se pressent pour prendre une part de son fabuleux marché intérieur. Elle-même investit agressivement à l'étranger. Les Etats-Unis s'inquiètent de la vitesse de son développement et tentent en vain de la contenir. Sur le plan industriel, commercial, de l'innovation, du numérique et, cerise sur le gâteau, dans le domaine spatial. À tel point que les pays occidentaux ont abandonné l'idée de la froisser avec des questions relevant des droits de l'homme tels qu'ils les conçoivent. Leur souci est d'être accepté comme partenaire économique pour tirer profit de sa formidable croissance. Avec l'Algérie, la Chine partage des liens étroits qui datent de la Guerre de Libération nationale dans notre pays qu'elle a largement soutenu. Il faut savoir aussi que ce n'est qu'en 1971 que la Chine a remplacé Taiwan comme seul représentant légitime du peuple chinois aux Nations unies et en occupant également le siège de membre permanent du Conseil de sécurité. Une reconnaissance internationale à laquelle a activement participé l'Algérie. Une amitié qui n'a jamais fait défaut entre les deux pays. Ceci dit, l'avancée spatiale que vient de réussir la Chine avec son robot sur la Lune n'a pas fait la Une des médias occidentaux. Le contraire eut été étonnant!

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