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La grippe aviaire est de retour

Résurgence. Alors qu’elle n’a pas fini de faire face au coronavirus, la Chine vient d’enregistrer des cas de grippe aviaire qui avait déjà frappé en 2003. C’est le ministère de l’Agriculture chinois qui l’a annoncé samedi dernier. Le virus, le fameux H5N1, a été détecté dans un élevage de poulets dans une ville de la province du Hunan, non loin de Wuhan où sévit le coronavirus. La grippe aviaire ne se transmet pas d’homme à homme, mais touche les personnes en contact direct avec la volaille comme les éleveurs. Les premières estimations font état de 4500 poulets morts et près de 18 000 autres ont été abattus pour enrayer la propagation. Lors de sa première apparition en 2003, la grippe aviaire avait décimé de nombreux élevages de volailles, surtout en Chine. Quant aux victimes humaines, les chiffres varient entre 300 et 450 morts pour toute la durée de l’épidémie de 2003 à 2009. Au regard des taux de mortalité, tant du coronavirus qui a causé la mort de 500 personnes en Chine que du H5N1, qui en six ans n’a pas atteint ce chiffre, on a tendance à croire que les médias en font trop pour des raisons qui restent à éclaircir. On peut déjà se rendre compte que l’impact sur l’économie mondiale est réel. Le coronavirus a fait chuter même le prix du baril. Quant à la grippe aviaire, celle-ci impacte sérieusement l’alimentation mondiale avec des élevages décimés. Ce qui agit forcément sur le marché mondial avec des prix de la volaille qui s’envolent. Globalement, si l’énergie et les produits alimentaires subissent les contrecoups des épidémies de ces virus, il est à se demander si le hasard est pour quelque chose. Surtout qu’il y a des antécédents qui alimentent le doute. En 2009, il y a eu comme aujourd’hui pour le coronavirus, une alerte du virus H1N1 ou grippe porcine. Sans trop attendre, la directrice de l’OMS à l’époque, Mme Margaret Chan, avait déclaré «l’état d’urgence pandémique». Il s’est avéré, par la suite, que Mme Chan avait été induite en erreur par des experts. Entre-temps, l’industrie pharmaceutique avait fait des milliards de dollars de profits liés à la production de vaccins. Aujourd’hui, l’OMS a déclaré l’épidémie du nouveau coronavirus «d’urgence internationale». Nous n’en sommes pas encore à la pandémie. Est-ce par prudence pour ne pas refaire les erreurs du passé ou par estimation scientifique ? On le saura tôt ou tard. En attendant, il faut savoir que la grippe saisonnière qui affecte tous les pays du monde depuis des lustres est de loin plus meurtrière que tous les virus de la famille des coronavirus. C’est, tenez-vous bien, 650 000 morts de grippe saisonnière chaque année dans le monde. Ceci dit, les symptômes du coronavirus peuvent se confondre avec ceux de la grippe saisonnière.
Ce sont les analyses qui confirment ou pas la présence du nouveau virus. Des analyses qui ont un coût, notamment des réactifs, pour les Etats. En cas de pandémie, les pays pauvres seront comme à chaque fois, les plus exposés aux dégâts. Pour se faire une idée il est utile de savoir que la Chine qui est une grande puissance économique mondiale vient de lancer un appel à l’aide car elle manque de masques alors que les usines chinoises produisent quotidiennement 20 millions de masques. L’Algérie a déjà répondu à cet appel en envoyant des aides médicales d’urgence avec l’avion qui a ramené nos compatriotes de Wuhan a-t-on appris d’un communiqué de remerciements publié par l’ambassade de Chine à Alger. Mais revenons à la grippe aviaire, notre sujet de l’heure. Avant la Chine, des foyers de la grippe aviaire ont été signalés, à la mi-janvier, en Europe, notamment en Pologne, Slovaquie, Hongrie et Roumanie.
Ce qui veut dire que nous devons être vigilants pour protéger les élevages de volailles. Surtout que la viande blanche a pris le pas, en terme de consommation, sur la viande rouge pour des raisons liées aux prix. Sans la panique que semble vouloir répandre le tohu-bohu médiatique autour du nouveau coronavirus. En plus du personnel médical mobilisé pour la lutte contre l’introduction du coronavirus dans notre pays, les services vétérinaires devraient se préparer à toute éventualité. Notamment au niveau des ports pour contrôler les marchandises, particulièrement les produits dérivés du poulet comme l’alimentation du bétail. Mais aussi à sensibiliser les éleveurs à plus d’hygiène dans leurs centres d’exploitation. Mais comme nous l’avons dit plus haut, au-delà de la santé humaine et animale, la propagation de ces virus semble avoir plus d’impacts économiques d’une manière générale. Le constat est là !

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