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Croustillants détails d’un cambriolage

Trois jeunes oisifs s’ennuyaient à la fin de l’année 2022 et décidèrent donc de cambrioler l’appartement de voisins partis en Turquie, passer les fêtes du Nouvel An 2023, mais le prévoyant propriétaire a …

La présidente du tribunal criminel exécuta en un temps, deux mouvements, les procédures de la marche de l'audience, avec l'appel et le tirage au sort des quatre jurés. Le seul bémol fut le «refusé» des deux femmes-jurées par les avocats. C'est malheureux qu'en 2023, le sexisme existe au niveau d'hommes de droit. Les faits étaient si simples qu'un flic débutant aurait pu procéder à leur interpellation. Les trois compères avaient abordé l'appartement d'un marchand de clés sophistiquées, à cambrioler, dans l'intention de ne prendre que les pièces facilement transportables, en l'occurrence des trousseaux de clés pour serrures automatiques, très demandés, depuis près de huit mois, sur le marché noir. Malheureusement pour les jeunes malfaiteurs, le propriétaire avait chargé quatre jeunes de la cité où il habitait, de veiller sur les lieux toutes les quatre heures. Grassement rémunérés, nos jeunes adeptes d' «Eliot Ness», ouvrirent l'oeil, et le bon. Les trois conseils s'avancèrent à l'appel des accusés: Me Nassima Aïd, pour L'Khmissi. R., Me Med Djediat pour Abdessamie.F. et Me Habib Benhadj pour Soufi.G. Ils étaient décidés à tirer leurs clients de la mauvaise passe dans laquelle ils s'étaient maladroitement engouffrés». Bref, passons, pour entamer la chronique par l'interrogatoire du 1er accusé: L'Kh missi. R. apprenti - coiffeur, âgé de trente ans se lève, et depuis le box des accusés, répond gauchement aux questions précises de la juge. «Lequel a eu la «lumineuse » idée de cambrioler l'appartement de Daoudi. G. Votre voisin immédiat, parti en vacances?» demanda lentement la magistrate, qui eut une réponse aussi rapide que nette: «C'est Soufi. G. L'agent de sécurité, qui avait appris par sa soeur, que mes voisins seraient absents, pour douze jours.» La présidente allait s'enquérir, toujours auprès du 1er accusé, L'Khmissi. R. Du rôle d'Abdessamie. F. Le détenu rétorqua que, seul, Abdessamie, grâce à sa fine et svelte morphologie, avait été choisi par le «chef» de la bande Soufi, pour s'introduire. Soufi, est un véritable poids lourd, et donc, ne pouvait escalader, un à un les barreaux en fer forgé. «C'est simple comme «bonjour»!» lança, dans la foulée, le détenu. La juge, enfermée, comme toute magistrate consciente, du devenir des accusés, dans les procédures, afin d'éviter une quelconque bévue...
-- Simple comme bonjour, cc'est vous qui l'affirmez. Revenons au cambriolage, et dites-nous un peu, les détails croustillants de la mise en place du vol. Qui en a eu la ténébreuse idée, et qui a donné, en formulant les contours du méfait, les grandes lignes? » intervint alors la juge, qui ne voulait pas se perdre dans des dédales, où risquaient de s'embourber les accusés. «Qui? Mais nous trois, avec un énorme et facile avantage: la parfaite connaissance des lieux. Ce qui nous fera gagner beaucoup de temps, surtout l'heure du cambriolage: pendant le prière du «Dhohr», c'est-à-dire entre 12 heures cinquante et treize heures.
-- 10 minutes pour un cambriolagee? C'est trop court, osé, malvenu et risqué, vous ne trouvez pas?» Dit la présidente, qui avait repris cette interjection, qui est provenu de la 1ère conseillère. La réponse fusa de la bouche d'Abdessamie:
-«« Et pourtant, nous avions tout prévu, avant de passer à l'action.
-- Non, vous nn'aviez rien prévu du tout, puisque vous avez été découverts et neutralisés, en attendant l'arrivée des policiers, par Salah, Amokrane, Chérif et Kamel-Eddine, les gardiens qui ont été à la hauteur de la confiance du propriétaire, et qui le confirmeront, lors de leur témoignage»,reprit au vol la juge, totalement satisfaite du dénouement de l'affaire. Le procureur n'eut pas beaucoup de peine à requérir autour de cette simple et très grave affaire, qu'il faut combattre avec toute la rigueur de la loi: «Je demande une peine d'emprisonnement ferme de dix ans.» Intervenant tour à tour, le trio d'avocats qui représentaient trois générations de plaideurs, ne s'étala pas trop sur les faits «mineurs», puisque les objets volés furent tous restitués, et le mal extirpé. «Je me vois dans l'obligation de me limiter en une demande auprès des membres du tribunal criminel, en particulier les quatre jurés, l'octroi de larges circonstances atténuantes, vu le jeune âge de L'Khmissi, mon client.» Quant à Me Djediat, il rendit hommage au tribunal criminel et à la présidente, qui a su mener des débats clairs, sans porter atteinte aux droits de la défense, tout en espérant que les jurés surtout, comprennent que ce n'était là, qu'une erreur de jeunesse, à redresser grâce à un indulgent verdict. Et le conseil de la rue «Patrice Lumumba» d'Alger-Centre, de terminer sur une note d'humour, en déclarant en direction de son client: «Contrairement à ceux qui font d'énormes efforts pour maigrir, vous devriez plutôt grossir, pour ne plus traverser les barreaux des logements à visiter!» Enfin, le turbulent avocat d'Alger, Me Benhadj fut, cette fois-ci, plus que virulent avec son client, qui doit maintenant se ranger dans le camp des vigilants, et quitter définitivement l'ère des mirages. «Pardon», aura été le dernier mot prononcé. En fin d'audience, après de courts délibérés, le tribunal criminel condamna les trois gus à une peine d'emprisonnement ferme de cinq ans. 

De Quoi j'me Mêle

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