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Dégâts d’un mari ivrogne

Safir H. est un mari instable chez lui. Il passe des nuits entières à boire dans des coins où l’informel dans la revente d’alcool, est roi.

Lorsque le juge appela Safir H. l'inculpé de coups et blessures sur sa moitié, les coinculpés compagnons du box, ont souri de bon coeur, car ils savaient que le gus allait passer un mauvais quart d'heure, face à un président qui ne sait que rendre rudement justice.
L'ordonnance de renvoi est éloquente! Dès qu'il rentre, le plus souvent assez tard et ivre mort, le mari ne peut s'empêcher de faire une remarque, souvent blessante, à Thouraya D. Elle-même, une femme notoirement nerveuse qui ne s'arrête plus de radoter à la moindre provocation. Ce couple est connu par le voisinage immédiat pour ses coups de g... nocturnes et franchement dérangeants.
à la barre, en débitant sa mésaventure avec sa femme, il a envie de pleurer. Il est vrai qu'à quarante-quatre ans, le mari prétextant la stérilité de madame qui, après 10 ans de mariage, n'a pas eu d'enfants, s'adonne chaque soir à des soirées arrosées qui s'achèvent par des batailles rangées au salon du «home, sweet home», parfois jusqu'aux premières lueurs de l'aube.
Un soir, Safir ouvre la porte, malgré l'état d'ivresse manifeste et avancé, entre en titubant et appelle méchamment sa douce épouse qui dort à poings fermés.
La femme s'est habituée aux réveils matinaux et brutaux. Safir s'est avéré, un buveur invétéré doublé d'un indomptable agresseur. Cela dépasse l'entendement et, en vérité, cela devient franchement insupportable! Ce serait alors le temps d'inutiles regrets, de vaines demandes d'excuses à madame, la victime de la dernière tannée, à la justice dérangée par le père de famille-ivrogne-agresseur. Il faut vraiment assister aux procès où les familles s'affrontent à la barre, lieu de rencontres de tous les maux et les mots.
Le juge qui en a vu
d'autres, n'est pas gêné de voir ce couple que la haine passagère, mine. Il appelle dans l'ordre les parties en présence. Avant même que le président de la section correctionnelle du tribunal n'ouvre la bouche, l'inculpé de coups et blessures volontaires ayant entraîné un arrêt de travail de dix-huit jours, s'écrie en direction du procureur de la République, comme s'il voulait prendre les devants dans ce procès où il risque de laisser des plumes: «Je vous serais gré de prendre note que les policiers m'ont bien malmené en me rossant plus qu'il ne fallait, au commissariat, la nuit de la bagarre entre mon épouse et moi!» Ce n'est pas le sympathique parquetier qui répondra, mais le dégourdi juge qui va devancer tout ce beau monde et articuler: «Premièrement, c'est bizarre qu'avec la quantité ingurgitée ce soir-là, vous vous souveniez de ce qui vous est arrivé! Secundo, vous diffamez la police de vous avoir battu; savez-vous que vous n'avez pas de témoins crédibles, alors que les policiers eux, en ont, et de taille: la visite médicale, sauf, si vous pensez entamer un procès contre le médecin qui vous a ausculté!».
Safir se tut et attendit que madame eut fini sa déposition et l'interrogatoire. Il apparaît que les histoires naissent à chaque fois que le mari rentre chez lui, éméché et agressif. Elle dit entre ses mâchoires serrées: «Je ne peux plus attendre dans une angoisse indescriptible que Safir rentre dans un état pitoyable. Non, honnêtement, je n'en peux plus!» murmure Thouraya D. Ecrasée par la douleur de voir son foyer menacé par l'état d'ivresse et la violence continus. Et lorsque le tour de Safir arrive, un silence l'accueille comme si l'assistance s'attendait aux excuses de l'inculpé et une course effrénée de l'homme vers sa moitié pour l'enlacer et la ramener chez elle, calmée, apaisée, heureuse et réconciliée à jamais avec son époux.
Le mea culpa de Safir va arranger le couple pour le moment, même si le procureur a réclamé une peine d'emprisonnement ferme d'un an pour coups et blessures volontaires ayant entraîné un arrêt de 16 jours, pour l'inculpé...
Le détenu est invité à dire le dernier mot que la loi prévoit. Il le fait si mal que le juge le remercie rapidement pour annoncer le verdict sous huitaine. Et en attendant, Safir restera à Chaïba (Koléa), le temps de bien dessoûler!

De Quoi j'me Mêle

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