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Face à la jolie greffière...

Assister à un procès portant sur l'application des articles 12 ou 17 de la loi 04-18 du 25 décembre 2004, loi relative à la prévention et à la répression de l'usage et du trafics illicite de stupéfiants, s'avère d'une grande utilité!

II est 10 heures moins cinq, ce lundi, à la cour d'Aïn Defla, lorsque la jeune et jolie greffière appelle Nacereddine D. un prévenu détenu condamné, il y a 20 jours par le tribunal d'El Khemis-Miliana (cour d'Aïn Defla) à une peine de 10 ans d'emprisonnement ferme pour trafic de came. Grâce à la visio, nous suivons bien, à l'aise même, les débats que mène le trio de magistrats de la première chambre correctionnelle d'Aïn Defla.
Un trio présidé par ce vieil étalon de retour des juridictions depuis plus d'un quart de siècle, pour ne pas le nommer avec retard, il s'agit de l'exemplaire juge Ahmed Oussadi qui a échappé de justesse à un AVC, il y a plus d'un semestre, faudrait-il le rappeler!
Les juges étaient très décontractés du seul fait d'écouter, depuis le pénitencier via la visio, le prévenu qui attend le verdict définitif. Il s'est défendu avec l'énergie du désespoir.
Il s'est même défendu avec le fol espoir d'être bénéficiaire de l'indulgence de la justice. Le prévenu s'est pourtant enfermé dans une version qui a laissé de glace la composition pénale, habituée à ce genre de comportement.
Ce genre est généralement débité par des suspects coincés par la seule application de la loi! Il est de notoriété criarde qu'un pauvre prévenu qui s'est très mal défendu ou, a été mal défendu, en première instance, a peu de chance de se rattraper en appel.
Ce constat a été possible à la suite de diverses couvertures de procès analogues, où les interventions gauches des uns et des autres, ont compliqué les choses.
La commercialisation des stups est un délit très grave. La loi l'a mis dans le terrible article 17 qui dispose en résumé: « Qu' est punie d'un emprisonnement de dix (10) ans à vingt (20) ans et d'une amende de
5.000.000 DA à 50.000.000 DA... »!
C'est ainsi que ce détenu, en est à sa première bévue, et ne présente pas les caractéristiques d'un récidiviste. Il semble donc sûr que les trois juges de la composition pénale vont revoir le verdict à la baisse. Sept grammes de cocaïne pris sur le gus ne sont après tout, pas 7 tonnes, mais, il y a eu une quantité d'un produit prohibé trouvé sur Nacer- Eddine qui devra payer son délit d'une manière ou d'une autre.
Le président Oussadi qui n'ignore pas les tics des accrocs à la drogue, ou, pire, à la commercialisation du poison, attend du prévenu Nacer - Eddine ce qu'il a déjà refusé de déclarer devant le tribunal: l'aveu! Eh bien, après réflexion, il n'en est rien! Dans une salle quasi vide, le prévenu, se sachant aller irrémédiablement, mollo mollo vers au moins, la confirmation du jugement et prévoyant les secs attendus de l'arrêt de la chambre correctionnelle d'Aïn Defla, il n'a d'autres issues que de continuer à nier. Force est de constater que la cour a manoeuvré pour un aveu, pour au moins que la main d'acier soit introduite dans un gant de velours, en vain! Et lorsqu'Oussadi, ce juge, qui est avant d'être un honnête magistrat, un homme de confiance, a mis le dossier en examen sous huitaine, nous avons eu la nette impression que la sentence allait être indulgente, au vu de la «petite» quantité de came trouvée en sa possession.
La balance peut donc, être mise à l'épreuve!

De Quoi j'me Mêle

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