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Il a joué avec le feu!

Ivre mort et gai, Dalil. G. un solide gus de vingt-sept ans, allait connaître une moche et mortelle fin, n'était-ce le sang-froid des jeunes policiers, en faction devant la bâtisse bleue et blanche de la D.g.s.n...

Dalil. G. est un chômeur qui avait consommé, moins de deux heures auparavant, près de deux litres de vin rouge et plus d'une demi-douzaine de cannettes de bière, avant de se diriger tout droit vers un flic de faction devant le siège de la sûreté urbaine, pour le menacer, armé d'un poignard, le temps que le policier ne s'aperçoive de l'état d'ivresse de l'agresseur... Trois jeunes policiers avaient surgi... Et force était restée à la loi!
Le jour du procès, la salle était noire de monde dont la majorité est venue voir ce brave et courageux «guerrier», attaquer les flics, devant la porte! Mais ces personnes n'étaient pas au courant des faits. Interrogé, l'inculpé s'exclama à la barre qu'il avait reçu une salée raclée en cours de route, après qu'on lui ait enlevé le portable!
«Monsieur le président, j'ai été victime d'une lâche agression, et «on» m'a dessaisi de toutes mes économies.»avait presque chialé l'inculpé.
Le magistrat a trouvé une 1/2 minute pour faire de l'humour, histoire de dégeler l'atmosphère, que seul, Me Med Bouaïchaoui, le blond conseil d'Alger-Centre, dominait. Il avait sa petite idée sur la suite des débats: «Dites, un peu, inculpé! Nous avons l'impression que vous vous moquez de tous. On vous avait vu aborder le policier de faction, un couteau à la main, à deux mètres du commissariat, pour de sérieuses et graves menaces de remise du klash.»
Le détenu ne dit mot, après la détention préventive, où le gus fit mille et un calculs! Il se taira encore plus longtemps lorsque le juge enfoncera le clou en quittant le côté humoristique de l'affaire pour balancer, le regard brillant, tout en ne perdant pas de vue, Dalil. G.: «N'est-ce pas le ministre de la Justice, garde des Sceaux, lui-même, qui, après la cérémonie d'installation du duo de chefs de la cour d'Alger, en l'occurrence, la présidente Douniazed Guellati et du procureur général, Lotfi Boudjemaâ, qui avait dit clairement que «ce mini mouvement du président de la République, l'avait été, pour mieux combattre les criminels de toutes les espèces.»
Le président avait alors rappelé les faits, sans humour, svp, cette fois! «Il est vrai que vous aviez avalé près de trois litres et demi d'alcool, qu'il fallait une dose supérieure à la normale et de cran, pour menacer à l‘aide d'un poignard, un policier dans l'exercice de ses fonctions!» mâchonne la juge qui brandit au passage l'arme du détenu.
D'ailleurs, le procureur s'attardera plutôt sur la menace à l'aide d'une arme blanche à l'encontre d'un policier, que sur le délit de l'état d'ivresse.
Il réclamera une peine d'emprisonnement ferme, de deux ans. Ce ne sera pas l'avis du défenseur qui avait, dans son sac, plus d'un tour!
L'avocat, «trouve irréfléchi qu'un jeune ivre mort, armé seulement d'un couteau de cuisine, même si c'était à longue lame, attaque de front un policier, et devant un... commissariat! Ça ne peut être qu'un aliéné mental, ou un inconscient.» Puis, l'avocat de la rue «de la Liberté» de la capitale, allait tenter de dédramatiser, en assurant que «le détenu était revenu de loin, car il aurait pu être abattu sur place».
Effectuant de véritables et émouvantes envolées, le conseil passera douze très bonnes minutes à lancer des anecdotes «à propos d'imbéciles, ignares qui adorent jouer avec le feu sans mesurer le risque qu'ils encourent en s'adonnant au flirt avec le nectar de «Bacchus», et en allant provoquer des flics, formés en tout, sauf de voir un jeune saoul s'approcher d'eux, et jouer avec sa misérable et perturbée vie», surtout en cette période de mouvements perpétuels des services de sécurité, mobilisés sur tous les fronts pour s'attaquer encore plus rageusement à la criminalité.
Le défenseur finira son intervention ainsi: «Il n'aurait jamais pu s'approcher de la police s'il état sobre!»
Il a terminé sa plaidoirie, par le fait qu'il valait mieux s'arrêter à la demande d'octroi de larges circonstances atténuantes, que de s'étaler, inutilement, dans le vide.» Elle prend acte des réquisitions du procureur, ainsi que le dernier mot de l'inculpé, et met le dossier en examen.

De Quoi j'me Mêle

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