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L'avocat face au gaillard

Une fille de famille trentenaire, qui ne fait pas son âge, effectuait ses courses, lorsque...

Me Med Djediat, l'ancien plaideur d'Alger, était en forme pour engager un bras de fer avec le costaud Ouadhah. L. un jeune homme, poursuivi pour harcèlement sexuel dans la rue, causant par là, un très gros préjudice moral à Hakima. L. une assez belle trentenaire qui se dirigeait vers le marché de la cité, ce vendredi 24 février 2023. Elle s'en allait tranquillement, lorsqu'elle s'arrêta net...
La femme faisait son entrée au marché hebdomadaire à travers les artères de la belle ville côtière du nord-ouest, quand soudain, elle crut reconnaître un jeune homme qui lui rappelait quelqu'un! «J'ai cru reconnaître cet homme, qu'il m'a semblé déjà avoir vu. Mais où? C'est le début d'un cauchemar qui ne dit pas son nom. Et cette pierre dans le jardin de la femme tombe mal puisque ce mardi, jour de l'anniversaire de Oualid-Hakim, son neveu, est à la porte... Et qui dit anniversaire, dit fête avec tout son train de friandises, pâtisserie et autres dragées, chocolat. Il la suivait des yeux comme un faucon le faisait avec une basse-cour pleine. Comme le dira Me Djediat, plus tard, devant la composition correctionnelle de la cour. «Ma cliente, elle, a déjà vu auparavant ce gaillard, et était surprise de tomber sur lui en remarquant qu'il la pistait! Elle ne voulait pas croire, un instant, que ce jeune garçon d'un mètre soixante dix-neuf, malgré une barbe bien taillée, la draguait proprement et visiblement, la harcelait. Elle ne l'a jamais vu, ni connu. Oui, elle ne l'a pas vu, bien avant cette journée maudite et, plus grave, n'avait même pas envie de le connaître, il y a de cela huit jours. Ce qui est certain, c'est qu'il l'embêtait depuis un bon moment, et ce machin la travaillait. Il l'agaçait tant et si bien qu'elle aurait voulu crier au viol, au crime, à tout ce qui pouvait s'apparenter à une descente de malfaiteurs prêts à passer à l'action, le plus tôt
possible.
Une séquence digne des films évoquant le crime organisé! En ville, comme l'habitude l'a souvent emporté, sur les valeurs et coutumes propres, un jeune gaillard à la barbe bien soignée était au volant d'une belle voiture.
L'automobiliste suivait visiblement une femme qui aurait pu être sa soeur, sa cousine, ou sa tante. Or, nous le saurons plus tard à la barre, lorsque la dame marchait, en hidjeb, elle le confirmera. C'est comme cela qu'elle voyait les choses et pas autrement! «Ã bout de nerfs, la bonne femme décida alors de changer de côté, soufflera plus tard l'avocat, qui poursuivra que «le jeune et effronté bonhomme fit de même. Elle monta sur le trottoir.
Le jeune suivra. Il la talonnait presque semelle contre talon. Elle quitta le trottoir, il en fera de même. C'en était trop!
Un fois chez elle, elle décida alors d'en parler à son frère ainé, un flic bien vu autour de lui, par-dessus le marché, qui a accueilli la très mauvaise nouvelle avec beaucoup de sagesse et de raisonnement. Il réfléchissait au moyen de le raisonner, alors que les enfants des voisins, en âge de comprendre ces trucs, commencèrent par vociférer, et commencèrent par maudire cet énergumène avant de mettre un plan en vue de lui rappeler que cette pure dame, est une femme digne, et qu'elle entend le rester, quoiqu' il en pense!
L'esprit de vengeance perlait déjà... «Aïe, Aïe, Aïe!». Le défenseur brun avait fini de tomber sur le prévenu qui se tenait les tempes, réalisant, un peu tard, les dégâts moraux causés à la fille. La juge, en concertation avec ses deux conseillères, décide de poser les questions-clés, au prévenu: «Vous ne connaissiez pas cette femme. Pourquoi l'avoir collée aux talons durant une bonne douzaine de minutes? Vous saviez très bien les us et coutumes de notre société. Malgré cela, vous aviez maintenu votre «chasse». Qu'avez-vous à ajouter pour votre défense?» Ouadhah se tut, comme pour avouer son forfait.
L'avocat commis d'office ne put dire grand-chose. À part le fait de réclamer de larges circonstances atténuantes, le jeune conseil ne trouva pas les mots justes pour effacer les maux du prévenu.
Le beau gosse fut condamné à une peine d'emprisonnement de six mois, dont deux assortis du sursis. La juge et ses deux conseillères ont préféré pour cette fois, fermer les yeux, car il se trouve que le prévenu était un délinquant primaire.
La composition correctionnelle de la cour avait agi ainsi, pour lui montrer que la justice est souvent magnanime, mais pas toujours!

De Quoi j'me Mêle

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