{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

L'erreur fatale

L'accident dont nous allons vous raconter les péripéties, a eu lieu, à la suite du non- respect du Code de la route.

Trop de monde, ce mercredi, avait pris d'assaut les alentours du grand tribunal inauguré en grande pompe en 2014 dont la vaste salle d'audience était, à 9 heures tapantes, déserte car le service d'ordre d'habitude souple et tolérant, donnait l'impression d'être de repos aujourd'hui.
Un repos accordé par le «Covid-19» qui a fait que les curieux ne sauront rien des débats. Ne pourront assister au procès que les personnes directement intéressées par les faits reprochés à l'inculpé.
Cependant, le jeune juge avait remarqué depuis l'installation de tout ce beau monde, dès le coup d'envoi des tristes débats, que certaines personnes ne cessaient de gigoter.
Le président scrute entièrement la salle, avant de commencer un véritable monologue, sans ponctuation, qui laissera les personnes présentes bouche-bée. Il fixa son regard sur les personnes visées et dit tout de go: «Ça ne va pas, messieurs-dames qui, depuis votre arrivée à la barre, me paraissez un peu trop excités.
Le tribunal est franchement curieux de savoir le pourquoi d'un tel comportement, où nous avons noté des manières peu cavalières et c'est vraiment dérangeant. Si à chaque frottement de mains, nous devions arrêter les débats et effectuer une petite mise au point, nous ne finirions plus!
Enfin, veuillez vous présenter, s'il vous plaît!» L'homme, très bien nippé, arrange son noeud de cravate et répond: «Nous sommes la partie civile. Nous parlions de l'assassin qui a tué notre enfant et... je...
-Non, monsieur, il n' y a aucun tueur ici. Il y a seulement un inculpé d'homicide involontaire qui va être entendu selon l'ordonnance de renvoi. C'est clair?
Le tribunal ne laissera personne aller au-delà de l'inculpation!» Le juge passe ensuite aux débats pour gagner du temps.
Les faits d'aujourd'hui, relèvent de l'article 288 du Code pénal. Ainsi, les termes de cet article de loi évoquent fermement la maladresse, la négligence et l'inobservation des règlements.
La justice est là pour vérifier si l'inculpé a respecté la loi, avant la catastrophe, il recevra son dû comme le prévoit le Code pénal. À défaut, il s'en ira chez lui lavé de toute inculpation!
Le juge ouvre son micro-portable, le place à sa droite, et procède à la lecture de l'ordonnance de renvoi causant le décès de Hocine D. âgé de 30 ans, père de deux enfants de 10 et 8 ans.
Les débats se déroulent dans la sérénité, grâce au calme du juge qui a su manoeuvrer et mener à bon port le procès. Il y a, comme cela, des personnes qui
entrent pour la première dans une salle d'audience et ne savent pas ce qu'il faut faire.
Le chauffeur, un jeune homme de 43 ans mais dont le minois fait beaucoup moins, est dans tous ses états, 4 mois après le dramatique et mortel sinistre. Il tente de l'expliquer au tribunal qui sait mieux. C'est le mektoub, la seconde de plus qu'il fallait pour rejoindre l'Eternel.
L'inculpé, démonté, a expliqué que le défunt n'a pas marqué le stop au dernier moment. «J'étais sur ma droite, dans la déserte avenue principale, je roulais à 100 kilomètres à heure car je voulais arriver avant le grand rush de 7 heures! Soudain, je vis une voiture de tourisme sortir d'une petite ruelle, alors que le stop était impératif, d'autant plus que le défunt tournait à gauche!
Le choc fut terrifiant! Ma voiture avait presque coupé la sienne en deux! Et comme la collision fut coupante, je ne vis pas d'abord le menu corps de la victime.
Le tas de ferraille cachait les deux tiers du corps écrasé par le choc! Deux personnes se précipitèrent et me rassurèrent sur mon innocence. «Il roulait très vite, et tourna sur sa gauche, sans marquer le stop!» Ils voulurent dégager le corps pour un éventuel transport vers l'hôpital, en vain! Le destin venait de frapper! Le juge transcrit les demandes du procureur, demanda au détenu de prononcer le dernier mot et donna rendez-vous dans une semaine pour le verdict!

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours