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La bande de Rouiba

Depuis que le tribunal criminel de Boumerdès avait traité récemment, une grave affaire d’association de malfaiteurs, de vols en réunion, la nuit, la région se repose.

Les quatre acteurs de ce crime abject, opéraient dans le périmètre de Rouiba-Khémis El Khechna et Bâb Ezzouar. Trois d'entre eux vont payer cher et cash leurs crimes. La composition du tribunal était présidée par Fouad Brahimi, les deux conseillers Louli Belgacem et Afafsa Moufida. Le procureur général, était Yassine Bensari, et le greffier de l'audience, Fateh Sayoud. Les accusés étaient Med Amine, G. 23 ans, Rida. M. 24 ans, Med Amine.J. 25ans et le 4 ème accusé était en fuite. Les trois avocats ont paru émoussés, du seul fait que les accusations étaient lourdes et la cause entendue: Me Guedada Farés, Me Mahfoudi Moussa et Me Abdenour - Omar Aït Boudjemaâ dont la prestation avait été modérée et simple. Quant aux faits, le procédé était diabolique: ils tendaient carrément de véritables embuscades dès le crépuscule, aux paisibles et innocents conducteurs de véhicules, qui étaient obligés de s'arrêter le temps d'un besoin urgent, par exemple. Les gendarmes décidèrent alors de surveiller les alentours des lieux d'attaques, et d'attendre le moment favorable pour réussir un excellent coup de filet. Le procédé était pratiquement le même là où la bande sévissait. Un bonhomme au volant ressent une lassitude dans la conduite sur l'autoroute de l'Est, et éprouve le besoin de se reposer quelques instants. Le temps pour lui d'essayer de reprendre des forces, et voilà les bandits qui surgissent des buissons, armés de couteaux, d'épées et autres objets contondants, menaçants. Sous l'effet de surprise, ils sommaient le pauvre bonhomme de leur remettre tout ce qu'il possédait. Alertés par les victimes, les gendarmes de la région mirent en place des souricières, qui donneront bientôt leurs «fruits», et quels fruits; à la fin 2022, ils seront appréhendés, une nuit, lorsqu'ils s'attaqueront à un couple, dont la femme enceinte, éreintée, demanda à son mari de se reposer quelques minutes, avant de reprendre la route. Alors que la malheureuse dame suppliait les voleurs-détrousseurs de l'autoroute, les «verdrons» approchaient vers les malfaiteurs, qui ignoraient tout de la grande souricière, mise en place dès la tombée de la nuit. Puis, dans un ordre impeccable, les militaires cernèrent les dangereux malfaiteurs, qui seront bientôt, appréhendés et cuits pour le reste... Devant le tribunal criminel de la 1ère instance, pris d'assaut, par une foule, excitée par la découverte d'une bande qui avait terrorisé toute la région de Rouiba, les débats commencèrent. Depuis son confortable fauteuil, le procureur général, se pourléchait les babines, avant de s'en prendre comme il se devait, aux malfaiteurs, auteurs de coups d'éclats qui ne les honorent point. Il ne dira mot... Prié de requérir, Yassine Bensari se leva et, bien avant de demander le maximum de la peine prévue par la loi, débuta son tir nourri en direction des malfaiteurs. Mais leurs conseils savaient pertinemment que le parquetier s'était armé jusqu'aux dents, afin de faire couler de l'eau dans les rotules des accusés. L'évidence même, avait aidé Bensari, survolté par la manière lâche et franchement dégoûtante des bandits de grands chemins, car on ne peut les nommer autrement, du seul fait que les nombreuses attaques avaient lieu sur une surface dépassant les 250 km2. Les victimes, étaient paralysées en rappelant les durs moments des voitures et passagers, lâchement dévalisés sous la menace d'armes blanches, notamment les épées artisanales. Mais la présence des gendarmes qui étaient là au bon moment, a fait que cette famille a vu son calvaire prendre fin avec la neutralisation de la bande de détrousseurs de voyageurs, qui a fini par décourager les volontés les plus solides! Cette bande de voyous, le temps que les gendarmes mettent en place, le succès du dispositif nécessaire à l'immobilisation des malfaiteurs, a failli jeter le doute sur la capacité des services de sécurité à assurer l'ordre. Le verdict fut lu à haute voix par le président du tribunal qui vit les cinq victimes avoir une mine épanouie, car tout le mal fait, vient d'être balayé par les dix ans de réclusion criminelle, un million de DA, d'amende pour chacun des accusés qui baissèrent l'échine par l'annonce de la lourde condamnation. 

De Quoi j'me Mêle

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