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Le prix du harcèlement

Draguer était, à l'origine, un jeu d'ados, en mal d'amusements. L'ordonnance de renvoi évoque un malheureux harcèlement continu, qui a très mal tourné...

Nounours était réputé d'être un dragueur invétéré, dans le quartier. Après la plainte auprès de son frangin, il y eut rixe entre les deux jeunes. Aujourd'hui, ils sont debout devant la terrible juge du siège du tribunal du coin. Avec cette magistrate de fer, les inculpés de harcèlement, à l'encontre de la jeune étudiante plaignante, et victime de coups et blessures volontaires, ne comprennent pas son statut, ou, du moins, ils semblent ne pas comprendre. Pourtant, l'un des doubles justiciables, avait une fâcheuse réputation: Embêter les filles qui passaient dans le quartier. Et alors, ce qui devait arriver, Arriva un lundi après-midi, au moment où une jeune étudiante rentrait chez elle, seule dans l'artère principale du quartier animé à cette heure de la journée. Les gens se rencontraient après une dure journée de labeur. La fille s'en allait tranquillement, passant devant la poste déserte à ce moment - là, lorsque le dragueur, ayant surgi on ne saura jamais d'où, la prit par le bras d'une manière peu cavalière. Mademoiselle s'arrêta net, au beau milieu de la chaussée et lui tint ces propos: «Nounours, attention à ce que tu fais! N'oublie surtout pas que tu es l'ami d'Abou-el-Fadel, mon cousin qui tient à l'honneur de notre famille, et de notre quartier, alors fait gaffe, et contrôle -toi avant qu'il ne soit trop tard!» avertit la fille au bord de l'éclatement. Le jeune homme sourit en faisant non de la tête, des épaules et du cou, puis déclara sa flamme à la voisine qui enleva violemment ses mains de son fragile bras! Après quoi, elle s' en alla à la maison, furieuse de l'indigne et sale comportement émanant d'un pseudo-voisin, qui se fait trop remarquer ces derniers temps dans toute la cité, où les faux pas et les écarts ne sont jamais permis. Le lendemain matin, l'étudiante sortit de chez elle, direction l'institut. La traversée de la ruelle se fit sans encombre, car monsieur qui ne faisait qu'embêter celles dont le seul tort était de passer par là, dormait à cette heure matinale. Même topo, même absence de réaction de Nounours, qui ne se manifestait, que les après-midi. Et ce soir-là, l'irréparable allait se produire. En effet, l'étudiante avait alerté son jeune et fougueux frère, âgé de vingt - deux ans. «S'il avait le malheur de s'approcher de toi, je le massacrerais, et tant pis pour lui!» avait averti le jeune homme, qui a demandé à la soeurette de ne pas se mêler de la bagarre laquelle donnait froid dans le dos, car connaissant son frangin en furie! «Vers dix-sept heures quinze, la voisine montra le bout de son nez au bout de l'avenue. À ce moment, Nounours était sorti on ne sait d' où, et se dirigea vers la voisine d'un pas mesuré et sûr. Mais à quelques mètres, le pauvre malheureux fit une chute digne d'un lutteur poids moyen! Il n'a même pas eu le temps de voir ce qui lui arrivait! Les gens accoururent au secours de l'homme qui était resté inanimé sur le dos, sans réaction. Tout le monde a vu ce qui venait de se dérouler! Dix minutes plus tard, ayant été avertie par une âme sensible, la voiture-radio stoppa à quelques mètres du gus, toujours allongé attendant les premiers soins.» a raconté le témoin visiblement heureux de n'avoir dit que ce qu'il a vu. À l'audience, l'inculpé de coups et blessures volontaires Rachid. D. lance un regard de feu à la victime qui avait été un peu plus tôt, inculpée. La présidente est décidée à en finir avec ce misérable dossier qui l'embarrasse, et la justice, avec. «Que s'est-il passé pour en arriver aux mains?» Un silence lourd et pesant se fait sentir alors que la magistrate regarde les parties pas à l'aise. «Il a embêté ma soeur. Il n'avait pas besoin de s'attaquer à une jeune fille seule, qui rentrait tranquillement à la maison, tête baissée... -Oui, mais vous nn'aviez pas besoin de livrer bataille pour cette faute. Vous auriez mieux fait plutôt de vous plaindre que d'essayer de vous rendre justice! C'est moche et même risqué car cela aurait pu mal aller, si votre adversaire avait répliqué en utilisant une arme blanche, ou à feu.» rétorqua la juge qui voulait par cette réplique, mettre le doigt sur le danger à vouloir se rendre justice. Et comme si la présidente désirait mettre en garde l'assistance, elle évoqua le certificat médical d'incapacité, et jeta sèchement:»Voilà où est arrivé l'inculpé, pourtant qui ne voulait que s'amuser!» Elle pria le procureur d'intervenir. Il dira cinq mots durs:»Le voisinage ne vaut que par la paix et le respect entre tous. Pour usage de la force, et pour apprendre à deux messieurs, à vivre en toute tranquillité à l'avenir, je réclame un emprisonnement ferme d'un an, le temps que les ardeurs s'éteignent.» La juge demanda aux deux inculpés - victimes de dire le dernier mot, et mit, sous huitaine, en examen l'affaire.

De Quoi j'me Mêle

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