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Le vieux refrain de l'accusé

Deux joyeux larrons apparemment éméchés, fêtent bruyamment la victoire étriquée de leur team préféré, vers minuit quand soudain... les flics pointent leur nez...

Hafid. L et Saker. G. ont fêté assez tard et bruyamment la précieuse et belle victoire sur le fil de leur équipe favorite sur les voisins, éternels rivaux malheureux, quant au résultat final.
Ils ont chanté sous l'effet d'une diabolique prise d'alcool. Ils ont crié leur joie incommensurable. Ils ont même hurlé à gorges déployées, g... à tue-tête et vers les une heure du matin, les policiers sont passés une deuxième fois, avec le sourire, avertir les heureux gars que la fête était finie depuis longtemps, rien à faire!
30 minutes après, ils étaient toujours là à soulever le même tapage.
Excédés, les malheureux voisins firent appel aux flics qui, cette fois-ci, arrivèrent avec d'autres intentions, surtout qu'El Hadja avait elle-même téléphoné aux policiers pour se plaindre du bruit incessant et franchement dérangeant, si l'on prenait en considération le taux élevé, d'humidité qui empêcherait un rhinocéros de s'endormir!
Les deux fêtards n'habitaient pas loin du domicile de la vieille femme. Saker ne prit aucun risque en se rendant chez sa tante qui logeait dans le même immeuble que son cousin Hafid!
Les deux jeunes étaient, par ailleurs, bien vus par le voisinage et leur apparition ou leurs nombreuses entrées et sorties ne soulevaient aucune appréhension!
À la troisième virée des flics, un gros phénomène va se produire sous les yeux de la brigade en ronde routinière. Lorsque le brigadier s'approche des deux fêtards, il entreprend de les fouiller minutieusement, si minutieusement qu'il tombe sur un sac de plage contenant
57 paquets dont l'emballage ressemble bizarrement à celui des «smartphones», dernier cri! Il décide de les ouvrir, avec précaution. Surprise! Il voit là, sous ses yeux, une plaquette de came traitée! Promptement, l'odorat en renfort, il passe aux autres paquets. Avec cette découverte, le flic n'a jamais assisté à une telle trouvaille!
Les collègues encerclent le duo qui est resté muet. Pris au piège, Hafid et Saker se laissent embarquer sans opposer la moindre résistance. Ils sont bons pour l'application de l'article 17 de la loi 04-18 du 25 décembre 2004 relative à la prévention et à la répression de l'usage et du trafic illicite de stupéfiants qui prévoit un emprisonnement de dix (10) ans à vingt (20) ans et d'une amende de 5 000000 DA à
50 000 000 DA, toute personne qui s'amuserait au trafic de came!
Les deux gus ont l'oeil des policiers sur eux. On ne sait jamais si l'idée de prendre leurs jambes à leur cou... Et quand bien même, ils voudraient le faire, Ils n'ont aucune chance de réussir, à deux contre une brigade armée jusqu'aux dents! Au poste, les plaquettes sont pesées: 19 kilogrammes, 860 grammes de zetla, bien empaquetés pour la revente, certainement. Puis l'officier passe au taux d'alcoolémie: il marque 0,6! Ils n'avaient pas tellement consommé.
À l'audience, le procureur va s'amuser à taquiner les dealers: «Alors, on a voulu passer cette grosse quantité sous le nez des services de sécurité? Vous ignorez évidemment les coordonnées du gros dealer! Ici, on connait le refrain de la vieille chanson. Vous allez nous donner un nom banal.» Intervient le représentant du ministère public, décidé à mener la vie dure, mais avec politesse, voire une rudesse qui fait regretter aux drogués de s'être retrouvés là, où il ne fallait pas. Dans la foulée, le procureur pose la fameuse question relative aux revendeurs: «Alors vous avez un nom à proposer au juge?»
La réponse tombe comme une pomme d'une branche, automatiquement: «Djamel El Rougi.» dit, entre ses mâchoires, Saker, le second inculpé.
Le procureur éclate de rire comme pour dire à l'ensemble des présents; «Ne vous l'avais-je pas dit tout à l'heure? Je réclame 7 ans d'emprisonnement ferme!» souffle le procureur qui se rasseoit. Maître Benouadhah Lamouri prend à bras-le-corps la défense des deux gus et se défonce comme il peut, usant de bons procédés, car visiblement, il plaide normalement, sans essayer de leurrer le tribunal qui a sous les yeux une ordonnance de renvoi ficelée à point. «Que dire de cette mésaventure si ce n'est que Hafid vous a dit la stricte vérité: les deux inculpés ont été manipulés en croyant rendre service à El Kamel, leur voisin que la police recherche activement. Ce type leur a fait croire que ces paquets n'étaient en somme que des portables vendus à quelqu'un qui l'attendait le lendemain. Il a réussi à les avoir», a plaidé finalement le défenseur. Il accueillit l'annonce de la mise en examen avec beaucoup d'optimisme et d'espoir. Il défend énormément. Il défend à tout-va!
Le moindre détail ne peut lui échapper. Mais les faits étant têtus... Hafid se rasseoit, car depuis le début du procès, il n'a pas eu l'occasion de se reposer. Le président prend à contre - pied tout le monde en invitant le parquetier drôlement secoué par l'énergique intervention de l'avocat, aux réquisitions. Après une semaine, le verdict tombe inexorable: les deux gars écopent de 5 ans d'emprisonnement ferme pour trafic de drogue!

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