Les dangers de l’alcool
Boire de l’alcool n’est jamais, et assurément, pas interdit par la loi. Mais malheureusement, consommer la boisson préférée de Bacchus et déranger le voisinage le sont à tous les coups.
Nous ne nous lasserons jamais, d'alerter les décideurs, chaque fois que le danger, se profile à l'horizon. Il y a des jeunes qui s'adonnent à l'alcool, jusqu'à oublier où ils mettent les mots et... les pieds. Mohamed Amine N., s'est trouvé, lundi 13 janvier 2025, vers 23 heures 30mn, nez à nez avec Fouzia S., sa voisine, qui venait tout juste d'arriver de la gare routière de Kharouba située dans la daïra d'Hussein Dey. Le lendemain matin, elle se déplacera très tôt, avant même l'ouverture de la bâtisse, déposer plainte pour propos injurieux, balancés par le voisin buveur notoire. Elle débitera plus tard devant le rigoureux juge du pénal, et précisera qu'elle a entamé les poursuites car, «ce monsieur a déjà tenté de m'humilier, voire me déshonorer dix jours auparavant! Ma famille avait fermé les yeux, mais la nuit de jeudi dernier avait fait déborder le vase. C'est trop!» Elle a poussé un grand coup de gueule face au tribunal d'Hussein Dey (cour d'Alger) pour dire son dégoût des propos débités, la veille, par son voisin Mohamed Amine N. Des propos, que l'éthique nous empêche de reproduire dans cet espace. Elle parlera longuement de ses tourments d'une partie de la nuit et d'une autre de la nouvelle journée de cet hiver, inconstant. Elle était satisfaite que le jeune blondinet juge, président de la section correctionnelle du tribunal d'Hussein Dey, n'ait pas instauré le huis clos. Mohamed Amine, le frais détenu, lui, parlera de la raclée reçue chez les N. Est-ce Mohamed ou Amir, qui l'avaient tabassé? Il n'en sait rien. Me Nassima Aïd plaide le tout pour le tout. C'est paradoxalement Hocine Taka, le procureur, qui ouvre le grand bal des débats sereins du délit du jour, grâce au doigté du juge, qui n'aime guère, outre les inutiles répétitions et autres fausses lamentations des parties, mais encore les faux fuyants des antagonistes: «Comment procéder avec les partisans de Bacchus?» Et puis demander à la victime le pourquoi de sa présence sur le palier à une heure aussi tardive.
-«Monsieur le président, avec tous mes respects, je devrais attirer votre aimable attention sur le fait, non seulement, que vous devriez l'avoir sur le PV de police, et qu'ensuite, à propos de l'incident, j'avais tout raconté, sans faute et je...»
-Nous le savons mais nous préférons vous entendre le redire ici, en public. CC'est beaucoup mieux, la transparence!» Articula, lentement le magistrat,
Taka, le parquetier se leva, et posa une question capitale à la victime!
-«Dites-nous un peu si vous connaissiez l'inculpé. La réponse doit être par un oui, ou un non, SVP. La jeune file dira à sa manière:
-«Je ne pourrais répondre comme vous le souhaitez. En effet, cet homme est un voisin de longue date. Il m'arrivait de le croiser souvent, sur un palier, un bref salut, et c'est tout. Il fréquentait beaucoup plus, le proches de ma famille, oui.» Honteux et au bord d'une crise de nerfs, l'inculpé demanda au juge d'accepter ses excuses. Hocine Taka, exigea l'assainissement de la société: «Six mois fermes le feront mieux réfléchir. Les remords ne suffisent pas!» clamera, le procureur qui vit Bilal Djabri, le président condamner l'inculpé à trois mois fermes.
Me Nassima Aïd, le fougueux défenseur de Chéraga, a abordé l'état d'ivresse en soulignant que l'alcool a joué un très mauvais tour à Mohamed Amine, qui saura se souvenir, j'en suis certaine, de la magnanimité du tribunal, si le président Bilal Djabri, lui donnait une chance: le sursis. Après la brillante mais brève intervention de l'avocate brune de Chéraga, l'inculpé est invité à prononcer le dernier mot que la loi lui accorde. «Je suis très désolé, et j'espère, comme l'a dit mon défenseur, l'indulgence du tribunal.» C'est ce que fera le juge qui condamnera le détenu pour une peine de six mois d'emprisonnement, dont trois avec sursis? Puis, il avertira le frais condamné de ne plus revenir dans cette salle pour au moins, cinq ans! Le détenu souffla, car il a saisi le fait qu'il sera libre chez lui dans moins de trois mois. Ce qui nous donne une bizarre situation, émanant des catastrophiques états d'ivresse...