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Maudite ou incomprise?

Voilà une jeune dame fraîchement divorcée qui est sommée par sa maman de prendre sa fillette et d’aller vivre dans la rue ! C’est l’ire... Avant...

Une poignante audience a fait que certains curieux parmi l’assistance, qui n’étaient visiblement pas habitués à ce genre de procès, ont laissé échapper quelques grosses larmes ! La salle d’audience était, ce mercredi de la mi-février 2020, pleine à craquer tant les curieux et justiciables convoqués pour leurs dossiers se pressaient sur les nombreux bancs où l’on a aussi remarqué une impressionnante présence de robes noires, pour la plupart des jeunes de l’avant-dernière promotion, du bâtonnat d’Alger venus beaucoup apprendre des aînés, sur tous les plans. Aujourd’hui, une grave affaire de coups et blessures volontaires sur ascendants va toucher la sensibilité des gens, car la victime, en l’occurrence, la maman maltraitée par sa fille divorcée, mère d’une fillette en bas âge. La fille est inculpée pour avoir rossé sa mère. D’emblée, Fadila.G. va devoir répondre aux premières traditionnelles questions du tribunal. Elle répond qu’elle est âgée de 35 ans, qu’elle est divorcée depuis trois ans, pour soustraire ses deux enfants à la terrible et insupportable violence de leur père et …
—Inculpée Fadila.G, dites-nous et élevez le ton pour que ll’assistance et le procureur vous entendent bien, pourquoi êtes – vous ici, détenue par-dessus le marché ?», coupe à dessein la magistrate.
«J’ai honte, mais suis-je obligée de répéter ce que j’ai dit aux policiers et au procureur qui ont tout entendu, suivi et noté ce que j’avais à dire pour ma défense ?
—Cela ne fait rien si vous répétiez ce qui ss’est passé. Nous avons tout le temps afin de tirer cette affaire au clair, quoique, je vous le dit, tout de suite, rien, absolument rien, ni personne ne peut justifier les coups et blessures sur ascendants ! Alors, que s’est-il réellement passé le 22 janvier dernier ? articule lentement la présidente qui est calme et rassurante.
Elle commence par raconter ses mésaventures avec Lamri.H. Son ex-époux qui «nous a laissées tomber, ma fillette et moi en divorçant de moi pour rien !
—Jusquu’à maintenant, vous n’avez pas abordé le pourquoi des coups sur votre mère. C’est ce qui importe !» coupe la juge qui est pressée d’en finir avec ce dossier. La détenue relève la tête et veut regarder sa mère dans les yeux, rien à l’horizon ! La vieille refuse obstinément de croiser le regard de sa fille. Mieux ou pire, cela dépend de quel coté, on est, la juge a posé la question à la victime sur sa bizarre position : « El Hadja, vous n’aimez pas votre fille ? Si ce n’est pas le cas, pourquoi refusez –vous de la regarder, depuis qu’elle est entrée au box, puis à la barre ?
—Y-a-t-il une seule mère qui n’aime pas ses enfants ? Je ne veux pas la voir, c’est une autre paire de manches ! Elle sait d’ailleurs, pourquoi !» c’est à l’inculpée de murmurer :
«Tout a commencé en 20217, en mai, le jour où mon ex-mari s’était présenté pour le droit de visite, qu’il n’a point exercé depuis dix-huit mois. Ma mère m’a demandé de ne pas lui adresser la parole, lui, qui m’avait salie auprès de l’opinion locale et du voisinage immédiat, celui du bâtiment.
Et lorsque la magistrate demande à Fadila de raconter, l’émotion noie l’assistance dont certains pleurent carrément.
« Au moment où j’ai refermé la porte derrière l’ex, ma mère est sortie du salon pour me traiter de tous les noms d’insectes nuisibles en m’ordonnant de prendre ma fille et la porte, avec ! J’ai vu rouge car je n’avais plus d’espoir où aller avec mon enfant ! J’ai sauté au cou de ma mère en lui répétant que j’étais dans le domicile de mon défunt père et qu’il n’était pas question que je quitte la moitié du bien de papa!
– En sautant au cou de votre mère, vous l’aviez agressée sauvagement, n’est-ce pas ? Ce qui lui a valu un arrêt de travail de
12 jours !
—Je ne l’ai pas agressée, je l’ai seulement bousculée et, je...
—Ah, bon ? Vous l’aviez seulement bousculée ? Eh, bien, c’est comme si vous l’aviez poussée par-dessus un parapet ! complète la présidente qui avait ainsi un tableau garni de faits. Elle allait se passer de la déposition de la maman et prendre acte des demandes du procureur qui réclamera l’application de la loi. Et cette demande figure en bonne place dans le Code pénal. Et dans ce dernier, figure le passage «les coups sur ascendants» fait prévu et puni par l’article 267 (ordonnance n°75-47 du 17 juin 1975 ) du Code pénal qui dispose que : «Quiconque, volontairement, fait des blessures ou porte des coups à ses père ou mère légitimes, ou autres ascendants légitimes, est puni ainsi qu’ il suit : 1°) de l’emprisonnement à temps de cinq à dix ans si les blessures ou les coups n’ont occasionné aucune maladie ou incapacité totale de travail de l’espèce mentionnée à l’article 264 ; 2°) du maximum de l’emprisonnement de cinq à dix ans s’il y eu une incapacité totale pendant plus de quinze jours. 3°) de la réclusion à temps de dix à vingt ans si les blessures ou les coups ont été suivis de mutilation, amputation ou privation de l’usage d’un membre, cécité ou perte d’un œil ou autres infirmités permanentes. 4°) de la réclusion perpétuelle, si les coups portés et les blessures faites volontairement, mais sans intention de donner la mort, l’ont pourtant occasionnée. —Lorsqu’il y a eu préméditation ou guet - apens, la peine est : Le maximum de l’emprisonnement de cinq à dix ans, dans le cas prévu au paragraphe 1° ci- dessus ; —La réclusion à temps de dix à vingt ans, s’il est résulté des blessures faites ou coups portés, une incapacité totale de travail pendant plus de quinze jours.
La réclusion perpétuelle, dans les cas prévus au paragraphe 3° du présent article».

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