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Rencontre avec la mort

Un accident de la circulation devient une fatalité. Il survient parfois à un moment où on n’y pense pas du tout.

Ce moment où l’on rêve debout, peut-être, d’une vie meilleure… Un accident de la circulation peut survenir à tout moment.. Il peut survenir de mille et une façons. Il peut arriver même au plus malin et au plus chanceux d’entre nous.
Les sinistres sont comptés tous les jours et nuits par les autorités et personnels des hôpitaux du pays. Des chiffres qui s’entrechoquent, font perdre les pédales... Des chiffres qui forment des embouteillages aux entrées d’hôpitaux.
D’ailleurs, il est temps d’aligner les chiffres pour ne pas chevaucher les nombres les uns sur les autres. Et encore, il s’agit là, d’affirmation à prendre avec des pincettes, essentiellement des accidents de la route.
Le dernier décompte est révélateur quant au désastre qui frappe notre pays quant au destin : à Dréan (Souk-Ahras), nous relevons cinq décès ; à Tiaret, quatre et le très long tronçon du Sud, huit.
La veille de la mi-novembre de l’année 2019, on annonçait douloureusement (dix-sept morts et vingt-deux) blessés C’est trop ! Un monde intéressé ce jeudi avait pris place très tôt au tribunal dont la vaste salle d’audience était, à huit heures trente tapantes, surchargée car le service d’ordre, d’habitude souple et tolérant, donnait l’impression d’être, pour le moment, légèrement dépassé et même débordé.
Cependant, la juge avait remarqué dès le coup d’envoi des tristes débats, qu’un énergumène ne cessait de vociférer :
« - Vous êtes un parent du défunt ? », lance un policier inquiet devant cet énergumène prêt à sauter ! Son compagnon qui tente de bien le tenir et calmer, est mi-catastrophé, mi-rassuré par la fermeté des flics.
D’ailleurs, la présidente s’était aperçue de l’attitude du bonhomme et demanda de francs et directs éclaircissements : le gus rectifia sa position et répondit, confus et désabusé par son comportement :
-Oui ! Je suis le voisin de toujours du défunt, madame la présidente. Excusez-moi, je suis excité car l’inculpé doit être en prison, sa place est ailleurs qu’ici !
Cet homme a mis un terme prématurément à la vie de mon cher voisin M’hamed. H. qu’Allah ait pitié de son âme », débite méchamment l’homme qui est habité par une colère noire, pleine de haine gratuite.
Heureusement, la juge veille et le fait de suite savoir à l’excité :
« C’est ça ! Vous voilà devenu un enquêteur maintenant. Premièrement, vous ne connaissez pas l’inculpé. Vous ne l’avez jamais rencontré. Alors, qu’est-ce qui a bien pu vous renseigner sur l’accident ? Ou à vous croire, qui est-ce qui a bien pu vous parler du ‘’meurtre’’ de la victime ?
Allons, cessez vos balivernes ! Je vous ai seulement demandé le lien de parenté avec la victime et non pas qui a tué M’hamed H.», répliqua la présidente.
Le procès débute par la lecture de l’ordonnance de renvoi où il est apparu que lors de la journée du lundi six mai 2019, un camion a foncé droit sur un véhicule garé sur sa droite, causant le décès sur place de
M’hamed H. âgé de trente-huit ans, père d‘une fillette de huit ans.
Les débats se déroulent dans le calme, grâce au doigté de la juge qui a su mener le procès à terme. Il y a, comme cela, des personnes qui entrent pour la première fois de leur vie, dans une salle d’audience, sans connaître les us et coutumes des juridictions ! Et par la suite, en avant pour la rumeur, toutes les rumeurs !
Le chauffeur, un jeune homme de quarante-trois ans, mais dont le minois fait beaucoup moins, est dans tous ses états, quatre mois après le dramatique et mortel sinistre.
Il tente de l’expliquer au tribunal qui sait mieux que quiconque que nous assistons à un accident qui a causé la mort d’un homme tranquillement installé derrière son volant, assis sur le siège, attendant probablement quelqu’un. C’est le mektoub, l’heure de rejoindre l’Eternel. Pour l’inculpé, les freins ont lâché au dernier moment.
L’enquête l’a révélé car les gendarmes ne s’amusent jamais à clôturer une enquête bâclée. C’est ce qu’on appelle communément : le destin a sonné dans la rue.
Le fait d’aujourd’hui, relève de l’article 288 du Code pénal, et donc va à l’homicide involontaire et aux blessures involontaires. Ni plus ni moins.
Le verdict prononcé, il restera au président d’énoncer le procédé des dommages et intérêts, les assurances s’occupant alors de tout.

De Quoi j'me Mêle

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