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Séquestré et filmé nu…

Une grave affaire de 2016, de séquestration, coups et blessures volontaires attend l’appel depuis 2019.

Nous sommes en 2014 au Climat de France-Bab El Oued (Alger). Comme un peu partout dans le pays, il y avait une absence manifeste de l'autorité! Cet immense et populeux quartier est déstabilisé par une bande organisée et soutenue par qui vous savez. Elle est connue de tous comme une zone de non-droit et où les policiers ne sont pas les bienvenus! Sid-Ali D. très bel ado de
20 ans, fils de Bachir D. un modeste commerçant, refuse catégoriquement de rejoindre la bande qui se livre au grand jour au trafic de came. Depuis qu'il a dit non pour la énième fois, le jeune n'est plus tranquille, la journée comme la nuit. Les lourds sarcasmes vont prendre l'allure de sérieuses et graves menaces des mem-bres de la bande de Bab El Oued.
La famille Djeddou craint le « gros nuage noir» qui menace à tout instant d'éclater au-dessus de ses têtes nues et fragiles, qui crient à qui veut les entendre que le gosse est puni parce qu'il a refusé de se rendre à la bande, déjà maîtresse des lieux à la faveur de l'informel qui, mine de rien, cachait assez mal l'immense et dangereux trafic de drogue! Bachir, le brave père de famille, s'occupe mal de sa famille, préférant avoir à l'oeil, Sid Ali qui commençait sérieusement à avoir des pensées funestes qui pourraient aller loin, très loin! «Un ado de 20 piges embêté qu'il est, pourrait avoir un fâcheux et dramatique comportement!», disait et répétait à ses intimes voisins, le papa constamment sur ses gardes!
Le teen-ager commençait à avoir peur des voisins-trafiquants -menaçant de le punir de sa non-participation au «festin royal» qu'offrait la came! Des menaces publiques, on passa aux crachats, soulignés fortement par d'insupportables grossièretés et autres propos orduriers, sans que pour autant les services de sécurité n'interviennent! Ne l'oublions pas, en 2014, où les slogans repris dans les enceintes sportives, commençaient et finissaient par le fameux funeste chant, balancé deux fois par semaine par les supporters qui n'avaient que ce coin pour se défouler et crier leur haine du système en place, pour les avoir ignorés et laissés à leur triste sort!: «Les flics ne nous effraient pas!». Et à chaque fois que le paternel se déplaçait au siège de la sûreté de daïra de Bab El Oued (Alger),
les permanenciers étaient gênés pour répondre que la prise en charge de ce grave problème les étouffait! «Il vaut mieux aller au-devant de vos voisins et essayer de les convaincre plutôt que de chercher l'affrontement», avait, même conseillé un jeune officier de police, confus comme tout, car les instructions de l'époque étaient « de ne pas froisser les jeunes et de laisser ainsi, les choses...». Et ce qui devait ne jamais arriver, arriva hélas en juin 2014, lorsque le langage ordurier prit la dangereuse allure d'avertissements du genre: «On va s'occuper de toi et de ta famille. Appelle qui tu veux à ton secours, il n'y aura rien, nous pouvons te l'affirmer: absolument rien, contre nous, les maîtres des lieux, ici! Un mois plus tard, Sid Ali revenait du bled, en bonne forme. Il allait regretter d'avoir quitté son littoral béni pour un autre maudit!
Le jeune Sid Ali est alors séquestré par des gens sans coeur ni conscience, en s'amusant à torturer un gamin, un gosse qui n'a pas encore bouclé ses 20 ans!
Tabassé, traîné à même la caillasse, il est alors mis dans un hangar où il est déshabillé et filmé tout nu, avec la fameuse danse du «feu» et autres grands et fâcheux sévices que la morale nous interdit formellement de reprendre! Il s'en tirera avec un arrêt de travail, de plus de 20 lignes, où on pouvait lire que «de multiples plaies au visage, au cou, sur les bras, sur le dos, des points de suture, et autre jargon propre à la médecine légale!»
Le comble, c'est que 5 ans plus tard, ce n'est toujours pas fini... «Sid Ali purge une peine d'emprisonnement de 5 ans ferme. Il lui reste 3 mois à achever, pour être tombé dans le piège tendu par la bande qui lui a envoyé une... fille!», termine Bachir D. le coeur ensanglanté!

De Quoi j'me Mêle

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