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Un coup de fil destructeur

À vouloir trop aimer, on ne fait qu’étouffer la très chérie et trahie épouse, qui finit par s’en aller, loin, le plus loin, car …

Chérine S est une femme libérée, qui s'est mariée par amour! Elle semble et est, effectivement heureuse avec Fouzi G. Depuis leur union en 2012. elle est si heureuse, qu'elle accepte de vivre, sur proposition de Fouzi, avec sa belle-famille, qui est normale, sans histoire particulière et donc fréquentable à souhait. Le problème de Fouzi, est qu' il est trop absent de chez lui, trop éloigné de sa dame à qui, il a dit et répété mille fois qu'il ne pourrait jamais vivre sans elle. Malgré l'absence d'enfants, le couple fait avec, et ne se fait pas de soucis, là-dessus! Mais quelque chose ne tourne pas rond! Pas d'enfants, pas de sorties en soirée, (avant la pandémie), pas de réunions de famille, rien qui puisse rapprocher le couple qui paraissait normal! Chérine allait être abasourdie par un évènement qui va lui ouvrir grands les yeux, la cervelle et fermer son coeur! Un matin du mois de mai 2021, en sortant pour aller au boulot, il oublie son phone, chose qui ne lui arrive jamais ou presque. Chérine s'en empare. Mais, au lieu de l'éteindre, elle le laisse sur le guéridon, et retourne à la cuisine, finir la vaisselle.
Quelque temps après, la sonnerie du mobile retentit. Elle répond, après dix secondes de réflexion: « Qui peut bien appeler Fouzi?» pensa-t-elle tout bas, avant de décrocher. Elle sera tellement surprise par ce qu'elle venait d'entendre, qu'elle faillit s'évanouir! Elle entendit une voix féminine, très jeune, suave et délicieuse, articuler: «Alors coquin, tu n'as pas appelé. Il est 9h20 et tu ne m'as pas téléphoné comme d'habitude. Où es-tu en ce moment? J'ai une envie folle de te voir! Je suis chez Goucem, mon amie de classe, l'avocate dont le cabinet se trouve à proximité du tribunal. » Un long silence s'instaura entre les deux femmes et Chérine ne dira plus rien. Elle déposa l'appareil et s'en alla au salon, avant de s'allonger sur le divan.
Elle se posa mille questions sans réponse, jusqu'à avoir un vertige, terrifiant et démoralisant, comme pas possible! « La femme a bien dit en langue française: coquin ! Ce mot n'est employé qu'entre des êtres qui se connaissent bien et depuis fort longtemps!» se remémora l'épouse qui ne trouva aucun qualificatif à coller à son chenapan mari. «Traître? Infidèle? Goujat? Lâche? Vil et vilain? Minable? Ou tous ces qualificatifs réunis? » Elle se mit à monter de tête tous les scénarios catastrophes, rien ne marchait. Une seule idée la matraquait et elle se sentait bien! Elle pensait déjà a la rupture, mais va-t-elle pouvoir vivre sans la présence à ses côtés d'un homme et surtout son mari, Fouzi qui s'est avéré être une crapule de la pire espèce? Soudain, elle entendit la porte se refermer, mais pas s'ouvrir, et c'est bizarre puisque pour la première fois depuis son mariage Fouzi entrait, et elle n'avait pas fait attention. C'est merveilleux et même de très bon augure! Curieusement, elle se sentait bien, très bien même car elle n'avait plus de « boule» à la gorge comme cela lui arrivait lorsqu'elle avait un gros problème, le plus petit qui soit! Là aussi, elle se sentit pousser des ailes! C'est au moment où elle commençait a réfléchir, que l'époux entra, souriant, comme il le faisait à chaque fois. « Ton mobile est sur le bahut!», gronda-t-elle avec une intonation qui parut bizarre à l'homme, lequel était loin de se douter, mais alors, de ce qui allait lui arriver, dans les instants qui suivirent son entrée. Sa face blême vira au rouge- sang. L'époux eut soudain envie de savoir ce qui a pu mettre son épouse dans cet état. Il la regarda un moment, puis se décida à articuler, avec un accent qui n'était pas, mais alors pas du tout, le sien: «Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond ce matin.
Et cette tête que tu fais depuis cinq bonnes minutes, ne me plaît pas du tout !» La dame ne répondit pas. Elle semblait perdue dans le ciel de ce mercredi gris, comme le sont presque « all the wednesdays » de l'année. Ses pensées sont en plein abîme; elle en a le tournis! Elle enchaîna avec une visible amertume, qui lui fit voir son mari, dans une position de franc-tireur! À la dernière audience de la section «statut personnel» du tribunal, la juge écouta, à huis clos, les deux époux, et comprit vite, que l'union n'est plus possible après l'inattendue et impardonnable trahison du mari, qui ne trouva aucune excuse, pour faire avaler à la présidente qu'il était aussi blanc que le rabat d'une avocate débutante ! Elle mit le dossier en examen, sous quinzaine, sonnant le glas du mariage!

De Quoi j'me Mêle

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