Prix du président de la République de la littérature et de la langue amazighes
12 étoiles dans l’Oasis rouge
Sous la lune presque ronde et un ciel sans nuages, les lauréats de la 5e édition du Prix du président de la République de la littérature et de la langue amazighes ont été distingués.

Lorsque travail et divertissement riment harmonieusement, cela donne une soirée comme celle qui avait eu lieu avant-hier au théâtre de plein air. Le clou, évidemment, était l’octroi du Prix du président de la République de la littérature et de la langue amazighes. Placée sous le slogan «Yennayer... l’authenticité de l’Algérie triomphante tissée par les ksour du Gourara», cette manifestation culturelle (10-12 janvier) est organisée par le Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA), présidée par le secrétaire général du HCA, Si El-Hachemi Assad, la cérémonie a eu lieu en présence de plusieurs personnalités dont le conseiller du président de la République chargé des Organisations non gouvernementales et des droits de l’homme, Hamid Lounaouci ; le président de l’Observatoire national de la société civile (ONSC), Noureddine Benbraham ; la présidente de la Haute Autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption (HATPLC), Salima Mesrati, ainsi que des représentants de différentes institutions, des autorités locales du jury et un public nombreux.
Le Prix du président de la République de la littérature et la langue amazighes comprend quatre catégories, à savoir linguistique, littérature d’expression amazighe et traduite en tamazight, recherches sur le patrimoine culturel immatériel amazigh, et sciences technologiques et numériques. Seize candidats étaient en lice, dont, après sélection par un jury de spécialiste, présidé par Djamil Aïssani, il ne devait rester que douze. Si El Hachemi Assad, dans son discours, a insisté sur la diversité linguistique et culturelle qui constitue la voie royale vers l’unité nationale. D’où l’intérêt de telles festivités qui visent à généraliser l’enseignement de la langue amazighe et à promouvoir la culture à laquelle elle sert de support.
À cet égard, il a rendu un hommage appuyé au président de la République dont le soutien, depuis des années, ne s’est jamais démenti. Remerciant également le wali de Timimoun pour ses efforts à œuvrer dans ce sens, il a fait savoir l’espoir qu’il fonde sur la wilaya de Timimoun pour toucher les autres wilayas du sud, elles aussi nouvellement promues à ce statut car, pour lui, tamazight «est un symbole et un rempart contre les ennemis de la patrie».
Il a ensuite rappelé dans son intervention les deux conventions signées la veille entre la commune d’Akbou, qui consacre les principes d’amitié et de solidarité entre leurs habitants dans un esprit d’échanges culturels et de fraternité, et entre l’Anda et le HCA pour la garantie des droits d’auteurs et de la propriété intellectuelle. Passant aux membres du jury et au travail remarquablement accompli par eux, les organisateurs de cette cérémonie de clôture qui devait s’ouvrir à 16 h, mais qu’un contretemps a retardé de plus d’une heure, ont honoré chacun d’eux. Puis a eu l’attribution du prix du Président aux trois premiers lauréats de chacune des genres littéraires : littérature et traduction, linguistique, technologie et patrimoine matériel et immatériel en tamazight. En littérature et traduction, le premier prix a été décerné à Ferhat Amar Ouchabane ; le second à Rachida Taghouraet et à Houssam Haddad. En linguistique, il a récompensé les travaux de Naïma Hamidi et de Lyès Fernis, respectivement première et second. Le jury a refusé de donner le prix de la première place. En technologie, ce sont les places 1 et 3 qui ont sauté pour les mêmes raisons liées à la médiocrité du travail. Pour le patrimoine matériel, le premier prix est allé à Yaza Belkaraz et le troisième prix à Mohamed Moulouz El Oues. La valeur des prix attribués va de 25 millions de centimes à 50 millions et 100, conformément au rang occupé par le lauréat qu’il récompense. Le timbre-poste émis consacre la 5e édition de ces festivités. Alors seulement, on a pensé aux centaines de spectateurs massés sur les gradins sous un soleil dont les rayons faiblissaient à mesure qu’il déclinait à l’horizon. Et c’est ainsi que les troupes d’artistes ont fait leur entrée en scène.
À l’honneur, l’association Joyau d’art et du tourisme, puis on a eu Mona Ouiza, la chanteuse, Fadhila Djellab et tant d’autres. Sous la lune presque ronde et un ciel sans nuages, les djellabas ainsi que les chèches qui agrémentaient les gradins de leurs couleurs bleues et blanches tranchaient avec l’ombre de la nuit.