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Nommé par le président Abdelmadjid Tebboune

Ahmed Rachedi, conseiller chargé de la culture et de l’audiovisuel

Un poste clé dans le domaine du 7ème art, qui intervient dans un contexte assez particulier, miné par les interrogations quasi désespérées, mais avec l’éternel espoir farouche des gens de la profession…

A juste quelques mois après la dissolution du secrétariat d'état, à l'industrie cinématographique, à sa tête le comédien Youcef Sehairi (qui est retourné depuis, à son premier métier, Ndlr), dont le président de la république affichait dernièrement son mécontentement à son égard en justifiant son «incompétence» tout en affirmant que «ce n'est pas vraiment le moment de parler cinéma» comme l'ont déploré beaucoup de cinéastes... coup de théâtre! l'on apprend que le président Abdelmadjid Tebboune vient de nommer, soit mardi dernier, le cinéaste Ahmed Rachedi au poste de conseiller chargé de la culture et de l'audiovisuel, comme il est rapporté dans un communiqué de la Présidence. Une décision pour le moins surprenante, qui intervient aussi à quelques jours seulement de la tenue d'un colloque organisé par l'Etat, lequel portait sur l'appel à l'investissement du privé dans la culture, autrement dit «l'économie culturelle» et où étaient sollicités de nombreux porteurs de projets et hommes d'affaires, tout en leur promettant un «accompagnement» adéquat. Ceci survient également alors qu'il est dit clairement que la loi sur le cinéma subira incessamment des modifications. Un contexte donc qui rappelle aussi les propos de la ministre de la Culture et des Arts Malika Boudouda qui affirmait, il n'y a pas très longtemps, qu'en vertu de la reprise progressive des activités culturelle, des festivals de cinéma étaient en pleine préparation. Est-ce pour cette raison qu'Ahmed Rachedi a été nommé à ce poste? Pour s'occuper de ce large dossier que sont les festivals de cinéma qui, jusqu'à présent, souffrent grandement d'un manque d'organisation flagrant et d'absence de bonne gestion?
L'homme du consensus?
Il faut noter aussi, la peur des cinéastes, formulée récemment quant à la suppression du Fdatic, qui aurait été émise lors du projet de loi de finances 2021...Des rumeurs qui semblent être infondés d'ailleurs.
Ahmed Rachedi sera-t-il l'homme du consensus qui contentera les grands comme les jeunes cinéastes? C'est ce que nous allons voir. Né en 1938 à Tébessa, Ahmed Rached agé aujourdhui de 83 ans, s'est interess& tres tot au cinéma, bien avant l'indépendance.
La guerre d'indépendance est son école.
En effet, Ahmed Rachedi appartient, avec René Vautier et Mohamed Chanderli, à la première unité cinématographique du FLN. Il gagne Tunis où son travail porte sur le reportage, le montage, ainsi que le court métrage (il en réalise plusieurs après l'indépendance). Il participe à des films collectifs et en dirige certains. Après L'Opium et le Bâton, adaptation du roman Thala de Mouloud Mammeri, il réalise en France, sur un scénario de l'écrivain Rachid Boudjedra, un témoignage sur les travailleurs émigrés, Le Doigt dans l'engrenage. Il dirigera l'Office national pour le commerce et l'industrie cinématographique (Oncic) de 1967 à la fin de 1972.
Une filmographie patriote
Ahmed Rachedi devient producteur indépendant. Il tourne en 1986 une comédie politique, Le Moulin de monsieur Fabre, film interprété, notamment par Jacques Dufilho. Il adapte en 1990, pour le cinéma et la télévision, le roman d'Amin Maalouf Léon l'Africain. En 1993, son téléfilm «C'était la guerre», coréalisé avec Maurice Falevic, a obtenu le prix du FIPA d'or. Sa filmographie est riche de films ayant trait, en effet, à la guerre d' Algérie. Outre L'Opium et le bâton (1969), Ahmed Rachedi rélaisa par la suite Mostefa Ben Boulaïd en 2009, Krim Belkacem en 2012, Lotfi en 2014 et Les Sept Remparts de la citadelle, en 2015. Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue en février 2020, à l'occasion de la commémoration du 31e anniversaire de la disparition de l'auteur de La Colline oubliée, avec lequel Ahmed Rachedi collaboré dans son premier film documentaire L'aube des damnés (1965), il soulignera la nécessité pour «le cinéma algérien de s'autofinancer pour vivre. À ce titre, il estimera que ««Le cinéma coûte trop cher. On est soumis à de nombreuses autorisations pour le scénario, le tournage, le placement d'une caméra dans la rue (...) Pour que le cinéma algérien puisse vivre, il faudrait qu'il ait cette possibilité de s'autofinancer(...) Mon film Le moulin de Mr Fabre est resté 20 ans sans diffusion... Nous n'avons ni salles de cinéma, ni public. Cela fait 3 ans que je suis au chômage.
L'Algérie aspire à produire
20 films par an. J'espère que les responsables en charge du secteur puissent rendre notre parcours du combattant moins complexe».
Les choses vont-elles réellement changer maintenant?

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